Port-au-Prince, 30 octobre 2020- Claude Roumain, haut cadre de Fanmi Lavalas, estime qu’il est indispensable, dans le contexte actuel et face au pourrissement de la situation globale du pays, que l’ensembles des forces progressistes et démocratiques unissent leurs efforts dans la perspective de la mise en place d’une transition réformatrice.
‘’Le focus doit être mis sur l’implication de tout un chacun pour créer les conditions indispensables a cette transition qui doit inaugurer le véritable changement auquel les haitiens aspirent légitimement, suggère Claude Roumain.’’
Selon M. Roumain, l’heure est exceptionnellement grave et qu’il n’y pas lieu d’alimenter la division qui risque d’affaiblir l’opposition dans sa pluralité alors que les citoyens qui font les frais de la mauvaise gouvernance du pouvoir en place, de la gangstérisassion à outrance du pays et la corruption, attendent une alternative fiable des forces politiques et des forces organisées de la société.
Claude Roumain exhorte le secteur privé des affaires, les jeunes, les églises catholiques et protestantes, le secteur vodou ainsi que l’ensemble des haitiens à s’engager à fond dans ce combat pour le changement véritable du système actuel qui ne produit que l’exclusion, la discrimination sociale et l’appauvrissement des couches les plus défavorisées.
‘’Nous n’allons pas faire une transition pour la prise du pouvoir afin de satisfaire nos besoins de groupe ou de clan, mais pour engager le pays sur la voie des réformes en profondeur qui adresseront les vrais problèmes du pays, déclare M. Roumain qui insiste sur le fait que le rassemblement des de ceux qui croient en l’avenir du pays est indispensable.’’
Il affirme que la jeunesse, les anciennes générations et tous les patriotes doivent conjuguer leurs efforts et mettre leurs expériences et leurs compétences en commun afin de remettre le pays sur les rails du progrès véritable et du développement.
Selon Claude Roumain, les jeunes et les femmes doivent jouer un rôle majeur dans la mise en place et la réussite de cette transition, étant donné, dit-il, leur importance dans la société haïtienne.
Fanmi Lavalas n’a jamais reconnu l’élection de Jovenel Moïse à la tête du pays et a toujours exigé son départ, dès les premiers moments du mandat de ce dernier, estimant qu’il avait fraudé pour devenir président alors qu’il fait l’objet d’une inculpation pour corruption.
Jovenel Moïse dont le mandat arrive à expiration, constitutionnellement, le 7 février 2021, se trouve aujourd’hui face a un vrai dilemme. D’un côté le département d’administration Trump met la pression sur lui pour qu’il organise les élections législatives, municipales et locales au plus tard en janvier prochain. De l’autre, la majorité des partis de l’opposition et les organisations de la société civile ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de participer à des élections organisées par le pouvoir en place.