Port-au-Prince, 13 février 2021 –(RHInews)- Juge Joseph Mécène Jean-Louis, président désigné de la transition de rupture, déclare “condamner énergiquement les arrestations arbitraires, les décisions illégales et les persécutions politiques qui ne font qu’avilir l’Etat et salir l’image du pays”.
Dans un communiqué daté du 12 février dont copie est transmise à la rédaction de RHInews, le président provisoire de la Transition de rupture dit s’insurger contre “toute velléité de démanteler le système judiciaire haïtien et inviter les haïtiens à être conscients des malheurs qui menacent la nation face à une dictature qu’on essaie de nous imposer”.
“Je crie d’indignation face à tous ceux qui provoquent quotidiennement le deuil dans les familles haïtiennes”, écrit Joseph Mécène Jean-Louis, affirmant que “justice sera faite”.
Il indique que les priorités nationales demeurent la “lutte contre la corruption, le respect de la propriété privée, la justice sociale, la participation des haitiens d’Outre-Mer, la sécurité publique, la création d’emplois et l’organisation d’élections démocratiques”.
Dans ce texte sur papier à en-tête avec les armes de la République et authentifié, le président Joseph Mécène Jean-Louis invite ses concitoyens à “l’unité et à s’engager collectivement dans l’application efficace des solutions à nos grands problèmes”.
Tout en affirmant assumer sa responsabilité de président de la République, Joseph Mécène Jean-Louis exhorte les citoyens à “continuer la lutte pour la liberté d’expression et de circulation”, ajoutant que la situation à laquelle le pays fait face exige de “grands sacrifices patriotiques”.
“Je n’ai jamais fait de la politique partisane dans ma vie. Je ne suis d’aucune chapelle politique. Je ne sais pas scander des slogans, ni faire de promesses vides. Je suis un magistrat de carrière, un patriote. “, écrit le président Joseph Mécène Jean-Louis, ajoutant qu’il a passé sa vie adulte à faire respecter la justice, à se soucier du droit et à former des citoyens”
Il déclare plus loin que le Bâtonnier Dorval et tous les autres ne sont pas morts en vain.
Haïti fait pour l’instant l’expérience de deux présidents de la République. Suite à l’échéance constitutionnelle du mandat de Jovenel Moïse, le 7 février 2021 et son “refus” de procéder au transfert du pouvoir, l’Opposition et la Société civile ont fait choix par “consensus” du juge le plus ancien de la Cour de Cassation pour assurer la transition politique pour une période de deux ans, au regard de la Constitution haïtienne.