Port-au-Prince, 16 mai 2021- Selon Edouard Paultre, dirigeant de la coalition des acteurs sociaux (CAS) l’entente trouvée entre le pouvoir en place et les gangs armés pour observer une trêve momentanément sur les actes de kidnapping est une insulte.
Il estime que c’est un acte qui confère un statut ‘’légal’’ aux réseaux criminels qui endeuillent appauvrissent la population en toute impunité.
Edouard Paultre considère le comportement du régime en place comme une capitulation et une renonciation de l’Etat à ses obligations dont la principale tâche consiste à protéger et à défendre ses citoyens.
‘’En concluant un tel pacte de la honte avec des bandes criminelles qui font souffrir toute une population, c’est la puissance publique et les citoyens qui en font les frais, selon M. Paultre qui dénonce la minimisation du droit à la vie et à la sécurité en Haïti.’’
‘’Que fait-on des personnes victimes du kidnapping qui ont été torturées, ou tuées ? Que fait-on de ceux qui ont dû vendre leurs biens pour payer des rançons en échange de leur libération après s’être fait humiliés par des hors-la-loi qui entretiennent des relations privilégiées avec des gens placés au plus haut niveau de l’Etat, s’interroge Edouard Paultre qui déplore que les réseaux criminels sortent renforcés de cette affaire.’’
Il estime inacceptable qu’un pouvoir politique s’associe à des bandes criminelles qui commettent toutes sortes d’exactions sur la population afin de se perpétuer à travers des manœuvres politiciennes pour ne pas rendre compte du pillage des fonds publics et des crimes de sang qu’ils ont commis.
Edouard Paultre encourage les haitiens à ne pas baisser les bras et à continuer de se battre pour débarrasser le pays de ses oppresseurs.
Le ministère de la culture avait démenti mardi dans un communiqué que les gangs armés etaient payés par le gouvernement pour faire baisser le kidnapping.
Cependant, depuis qu’il a été rapporté qu’une entente a été trouvée entre le régime en place et les bandits qui se sont fédérés, le kidnapping a effectivement connu une certaine baisse, sans qu’aucune disposition particulière n’ait été prise par le pouvoir politique ni la police.