Désaveu public de Jouthe Joseph de la décision du parquet de placer aux arrêts les policiers de garde sur les lieux du crime de Me Dorval

Jouthe Joseph, Premier Ministre

Port-au-Prince, 12 septembre 2020- Le premier ministre Jouthe Joseph désavoue publiquement la décision du commissaire a.i de Port-au-Prince, Me Gabriel Ducarmel de transférer au Pénitencier National cinq (5) policiers de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) chargés de sécuriser la scène du crime de Me Monferrier Dorval.

Il est reproché à ces agents de s’être introduit par effraction au domicile de l’ex-bâtonnier assassiné chez lui dans la soirée du 28 août dernier a Pèlerin 5, à Pétion-Ville.

Quelques heures après l’assassinat de l’avocat, la scène du crime a été souillée, sa résidence cambriolée et son bâton de bâtonnier emporté, selon les informations.

Le premier ministre affirme avoir instruit son ministre de la justice afin prendre toutes les dispositions pour que le cas de ces policiers en question soit traité par l’inspection générale de la PNH qui se chargera d’évaluer s’ils commettent une faute pénale pour les déférer en justice pour les suites de droit.

Selon Jouthe Joseph, les policiers mis aux arrêts par le commissaire du gouvernement n’ont rien avoir avec l’assassinat de Me Monferrier Dorval.

‘’M. Joseph qui déclare ne pas vouloir s’interférer dans le judiciaire, estime, cependant, ‘’qu’il n’est pas question que les policiers soient gardés au Pénitencier National, car, selon mon enquête personnelle, ils commettent une faute administrative, déclare le premier ministre.’’

Intervenant sur radio Caraïbe à l’émission ‘’Ranmase,’’ Joseph exige que les policiers soient retournés à l’inspection générale pour être entendu, arguant que la décision de les emprisonner a déjà créé de la frustration au sein de l’institution policière.

‘’Je ne veux pas me retrouver en situation où je dois gérer la frustration, je suis là pour créer l’harmonie au sein de l’administration publique, dit-il, précisant qu’en tant que chef du Conseil Supérieur de la Police nationale (CSPN) et premier des policiers, son devoir est de protéger tous les policiers.’’