Des partis de l’opposition favorables à un accord politique incluant le départ ordonné de Jovenel Moïse

Palais National/ image d'illustration

Port-au-Prince, 27 avril 2021- Dans une déclaration conjointe adoptée le 26 avril à Port-au-Prince, les partis et regroupements politiques dont En Avant, Entente, FND, Operasyon tet Ansanm et MTVAyiti s’accordent sur le principe d’un accord politique inclusif entre les protagonistes de la crise actuelle.

Cependant, ils estiment que cet accord ne peut intervenir sans y inclure nécessairement ‘’le départ ordonné de Jovenel Moïse dont le mandat a pris fin le 7 février 2021, conformément aux dispositions des articles 134-2, 134-3 de la constitution et de l’article 239 du décret électoral du 2 mars 2015.’’

Selon les signataires de cette déclaration conjointe, cet accord doit prévoir ‘’la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et l’organisation d’élections honnêtes, transparentes et crédibles dans un délai techniquement possible et un climat de sécurité rétabli.’’

Analysant les prises de position de différentes entités de la communauté internationale dont l’OIF, le BINUH, le Core Group, le conseil de sécurité des Nations-Unies et de l’Union Européenne sur l’organisation d’un référendum sur la nouvelle constitution et des élections projetées par Jovenel Moïse, les partis signataires, estiment que ‘’la communauté internationale est parfaitement consciente des gravissimes dangers qui planent sur Haïti dont la démocratie est mise à mal notamment par l’entement de M.  Moïse à organiser un référendum inconstitutionnel qui risque de plonger le pays vers encore plus de chaos et d’instabilité.’’

Selon Jerry Tardieu, Steven Irvenson Benoit, Antoine Rodon Bien-Aimé, Pierre Reginald Boulos et Joseph Manès Louis, ‘’ces positions rejoignent celles exprimées depuis plusieurs mois par tous les secteurs vitaux de la vie nationale qui estiment que la population est à bout de souffle.’’

Malgré le refus de l’opposition et de la société civile d’y participer, le climat d’insécurité qui sévit dans le pays et la mise en garde de nombreux secteurs internationaux contre la tenue d’élections non crédibles et le référendum sur une nouvelle constitution, Jovenel Moïse continue de faire les mises en place pour la matérialisation de ses projets.