Par JC,
Port-au-Prince, le 11 novembre 2020 (RHInews)- Plusieurs organisations populaires et politiques ont projeté deux journées de mobilisation politique les 17 et 18 novembre 2020 pour protester contre “l’inertie du pouvoir en place face au climat d’insécurité et de banditisme sévissant dans le pays”.
Abel Loreston qui intervenait ce mercredi 11 novembre 2020, a fait savoir que la population dans son ensemble sera dans les rues pour crier son ras-le-bol face au climat de violence et de rapts contre rançon, à la cherté de la vie, à la corruption et aux multiples violations de droits de l’homme.
“Il faut stopper les dérives du pouvoir en place en réclamant le départ du président Jovenel Moïse qui cautionne les gangs armés dans le pays,” a déclaré Abel Loreston, faisant savoir que l’une des deux manifestations fera un stop devant les locaux de l’Ambassade américaine à Tabarre (Port-au-Prince).
“En tant que pays libre et souverain, nous allons signifier à l’Ambassadrice américaine en Haïti Michèle Sison notre grand refus de participer à des élections organisées sous la férule d’un Conseil Electoral Provisoire à la solde de Jovenel Moïse, en plus de supporter les gangs criminels”, a lancé Abel Loreston qui était entouré de membres d’organisations de base.
Abondant dans le même sens, Edouard Saint-Fleur a critiqué ce qu’il considère être comme une forme de silence complice du premier ministre Jouthe Joseph dans le cadre du climat d’insécurité et de violence qui fait rage dans le pays.
Il a signalé le fait que Jouthe Joseph se vantait d’être en contact étroit avec de puissants chefs de gangs de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Edouard Saint-Fleur a dénoncé la passivité de la police nationale face à la recrudescence d’actes criminels dans le pays. Il a fait savoir que l’opération Terminator de la police annoncée à grands renforts de publicité pour capturer des bandits armés a échoué piteusement.
Par ailleurs, UNIBAZ, un regroupement populaire de la mouvance de l’opposition, a annoncé également deux journées de manifestation les 12 et 13 novembre 2020, respectivement devant les sièges du Conseil Electoral Provisoire et de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA).
Ce sera l’occasion, pendant les deux journées de manifestation, pour les participants de dénoncer l’occupation illégale des locaux du CEP par des prétendus membres du CEP à la solde de Jovenel Moise et demander aux membres de la Cour des Comptes le rapport d’investigation sur la gestion de l’ancien CEP conduit par son ancien président Léopold Berlanger qui a dilapidé plus de sept cents millions de gourdes, a laissé entendre Simpson Samedi.