Port-au-Prince, 30 septembre 2020- Des organisations féministes dénoncent le caractère illégal et anticonstitutionnel de l’arrêté du 17 septembre nommant le nouveau conseil électoral provisoire (CEP) dont la première mission est d’organiser un referendum constitutionnel.
Cet acte confirme, selon les organisations, les velléités autoritaires du président Jovenel Moïse.
S’insurgeant contre les dérives totalitaires du régime en place, les organisations féministes affirment ‘’qu’elles ne peuvent en aucun cas être parties prenantes d’un processus qui viole et met en veilleuse la constitution, d’un projet susceptible de saper les acquis démocratiques et menacer l’existence des mouvements sociaux, du mouvement féministe.’’
Dans un communiqué de presse en date du 28 septembre, Kay Fanm, SOFA, Fanm Deside, AFASDA, REFAKA, GADES, FANM Yo La, Neges Mawon, Fondation Toya et Sabine Manigat (indépendante) qui soulignent qu’elles ne sont pas impliquées dans la mise en place du CEP, estiment que les conditions nécessaires pour la tenue d’élections démocratiques ne sont pas réunies.
Ces organisations qui disent croire à une solution haïtienne et pérenne de la crise sociopolitique, appellent les institutions et organisations démocratiques à faire barrage a tout projet qui ferait sombrer le pays a nouveau dans la dictature.
Elles renouvellent leur volonté de participer à toute initiative ayant pour objectif une solution qui prend en compte la corruption, le clientélisme, l’impunité, l’exclusion et garantit les droits et libertés des citoyens.