Port-au-Prince, 7 mars 2021- Ils étaient des milliers d’haitiens issus de différentes couches sociales a marcher une nouvelle fois à Port-au-Prince pour protester contre le kidnapping d’Etat, l’insécurité généralisée, l’impunité et la dictature.
C’est à l’initiative du corps médical haïtien que cette marche a été organisé pour dénoncer la multiplication des actes de kidnapping qui endeuillent les familles haïtiennes, la prolifération des gangs armés et la passivité, voire la complicité de certaines autorités en place dans le drame que vit la population au quotidien.
Au moins deux membres du corps médical, Dr. Ernst Pady et Edeline Louis Mentor ont été tués la semaine dernière en plein jour par des bandits armés dont la police n’a toujours pas retrouvé la trace.
Ces deux assassinats survenus en une semaine, constitue la goutte d’eau qui a fait renverser le vase en ce qui concerne le secteur médical haïtien très touché ces derniers temps par le phénomène de l’insécurité.
De la faculté de médecine en passant par le carrefour de l’Aéroport ‘’Kafou Rezistans,’’ logeant la route de Delmas jusqu’au Canape-Vert, la marche s’est déroulée de manière globalement pacifique sans incident majeur.
Des médecins, infirmières et autres membres du personnel médical vêtus de leur uniforme de travail pour la plupart, accompagnés d’une foule importante, ont réclamé justice pour les victimes de l’insécurité, du kidnapping et l’élargissement des personnes encore otages aux mains des ravisseurs.
‘‘En tant que membre du corps médical, notre travail consiste à sauver des vies au jour le jour sans considération de classe ou d’appartenance sociale. Il n’est pas normal que des individus sans foi ni loi nous retirent la vie comme bon leur semble. La vie est sacrée, il faut la protéger, a lancé un médecin.’’
A part les membres du corps médical, il y a eu des militants politiques qui se sont montrés particulièrement tranchants dans leurs propos en ce qui a trait aux causes de l’insécurité grandissante a laquelle le pays fait face.
Josué Mérilien de l’UNNOH a rendu le régime PHTK responsable de climat d’insécurité qui s’abat sur le pays, particulièrement la région métropolitaine où plusieurs cas de kidnapping sont enregistrés quotidiennement.
Selon M. Mérilien, ‘’le Kidnapping est une stratégie du pouvoir de facto pour imposer la peur a l’ensemble des citoyens en vue d’installer une dictature sanguinaire dans le pays. C’est à la fois une arme politique et une méthode de gouvernement pour l’équipe au pouvoir qui, à travers Jovenel Moïse, décide de prolonger son mandat afin de ne pas rendre compte de sa mauvaise gestion, souligne M. Mérilien.’’
Pour Pierre Esperance, il est un devoir pour chaque citoyen de se soulever contre le régime PHTK jugé corrompu jusqu’aux os et dont la nature est foncièrement criminelle.
Notre présence dans la marche ce n’est pas seulement pour dénoncer l’insécurité et le kidnapping d’Etat, mais pour exiger le départ de ceux qui en sont responsables, ceux qui alimentent en arme, munition et