Boston, 20 décembre 2020- Des haitiens vivant aux Etats-Unis lancent une journée de mobilisation contre le régime du PHTK emmené par Jovenel Moïse considéré de plus en plus comme un prédateur des droits humains et de la démocratie.
Cette mobilisation aura lieu le 15 janvier 2021, soit cinq (5) jours avant la prise de fonction de la nouvelle administration américaine conduite par le président élu Joe Biden et à l’occasion du jour d’anniversaire, consacré à la mémoire du leader civique et antiségrégationniste, Dr Martin Luther King Jr.
Par ce mouvement qui aura lieu simultanément dans six (6) Etats dont New-York, New-Jersey, Floride, Massachussetts, Philadelphie et Géorgie, les protestataires entendent dénoncer ce qu’ils appellent les projets anti-démocratiques de Jovenel Moïse qui veut changer la constitution sans aucun consensus national et organiser des élections contestées a l’avance par la majorité des secteurs du pays.
En plus d’avoir rencontré et écrit formellement l’équipe de transition du président élu Joe Biden sur les dérives autoritaires du régime de Port-au-Prince, ils entendent signifier à l’opinion publique américaine les excès du pouvoir qui, disent-ils, pactise avec des escadrons de la mort pour imposer à la société haïtienne la peur à travers le terrorisme d’Etat, des crimes d’Etat et le kidnapping pour appauvrir les citoyens.
Interrogé par RHINEWS, Josué Renaud de New England Human Rights Organization (NERHO), affirme que la prochaine administration démocrate ne tolèrera qu’aucune dictature prenne pied en Haïti aux barbes de l’Amérique. Selon lui, le respect des droits humains et de la démocratie, sera l’une des priorités de Joe Biden qui entend donner un nouveau souffle à la diplomatie américaine et refaire l’image de la première puissance mondiale ternie par quatre (4) année de bêtise.
Il souligne aussi que de nombreux députés américains et organisations de la société civile américaine sont bien informés de la situation en Haïti et disposés à travailler avec les acteurs haïtiens de la diaspora et d’Haïti pour éviter que le pays ne bascule dans la dictature.
Pour M. Renaud, le président Jovenel Moïse commettrait une grave erreur s’il s’avisait de s’accrocher au pouvoir au-delà du 7 février 2021, date à laquelle son mandat constitutionnel arrive à expiration.
‘’J’espère qu’il aura assez de clairvoyance et d’intelligence politique pour comprendre que son mandat touche à sa fin et qu’il doit se retirer et transmettre le pouvoir pacifiquement à un gouvernement de transition issue d’un large consensus au niveau des partis de l’opposition, de la société civile et de la diaspora, soutient Josué Renaud.’’