Jacmel, 8 mars 2021- Ces femmes qui ont marché pacifiquement et parcouru plusieurs rues de la ville de Jacmel (sud-est) étaient surtout porteuses d’un message clair, relatif au respect de l’article 134-3 de la constitution qui interdit toute prolongation du mandat présidentiel.
Elles se sont déclarées étonnées de constater que Jovenel Moïse continue d’occuper illégalement le palais national et de prendre des décisions au nom du pays et de la population alors qu’il n’a plus de mandat depuis le 7 février 2021.
Dans des déclarations faites au cours de la marche pour marquer la journée internationale du des droits de la femme, elles ont dit ne reconnaitre à Jovenel Moïse aucun droit d’agir au nom de la population puisqu’il n’a plus ni titre ni qualité.
Les protestataires ont scandé des propos hostiles au régime PHTK qu’elles accusent de réduire le pays à sa plus simple expression en démantelant toutes les institutions régaliennes du pays pour confier tous les pouvoirs à Jovenel Moïse qui agit à la place du pouvoir judiciaire, exerce des fonctions législatives en lieu et place du parlement.
Elles ont dénoncé également les abus, les violences et la discrimination dont les filles et les femmes sont victimes dans la société haïtienne.
Elles ont critiqué le laxisme des autorités policières qui, selon protestataires, n’auraient rien fait pour résoudre le phénomène de l’insécurité, du kidnapping et du viol dont les femmes sont largement victimes.
Selon Myrame Jean-Pierre, les femmes représentent 52% de la population ; elles font l’objet d’exclusion et ne participent pas assez aux décisions qui sont prises au plus haut de l’Etat.
Réclamant plus de droit pour les femmes haïtiennes et le respect de leur intégrité, Madame Jean-Pierre, a affirmé que les femmes resteront mobilisées pour le respect de la constitution et leur implication dans la vie sociale et politique du pays.
Elle a réclamé justice pour toutes les femmes victimes.