Des dirigeants de l’opposition rejettent le discours du président Jovenel Moïse qualifié de creux et irréaliste !

Jean Danton Leger, avocat et ex-depute de Leogane

Port-au-Prince, 1e janvier 2021- L’ancien député de Léogâne, Jean Danton Léger a qualifié de ‘’simpliste et vide’’ le discours du président Jovenel Moïse à l’occasion de la célébration du 217e anniversaire de l’indépendance d’Haïti.

L’ancien parlementaire a estimé que le chef de l’Etat a raté une occasion de se taire puisqu’il n’avait rien a dit en ce début d’année. Il a déploré que Jovenel Moïse n’ait pas profité de son discours du 1e janvier pour annoncer officiellement au pays que son mandat constitutionnel prend fin le 7 février 2021 et qu’il était sur le point de faire ses valises pour transmettre le pouvoir a un gouvernement de transition.

Léger a déclaré ne pas comprendre comment le président qui en fin de mandat peut prétendre organiser d’élections, de réforme constitutionnelle et énergétique alors qu’il avait tous les moyens pour le faire au cours des quatre (4) dernières années.

L’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince a fait savoir que la classe politique, la société civile et l’ensemble du peuple haïtien n’ont pas besoin des fausses promesses ni de la campagne de communication politique du président.

‘’Tout ce qu’on attend de lui, c’est qu’il annonce son départ. Il doit s’en aller le 7 février 2021 pour mettre fin au calvaire et à la calamité des haïtiens victimes au quotidien du kidnapping, de l’insécurité généralisé et de la terreur d’Etat que son régime impose au pays, a-t-il soutenu.’’

Jean Danton Léger a estimé que les citoyens sont fatigués de l’incurie, de la corruption, de l’insécurité et de l’incompétence qui caractérisent le fonctionnement du régime du PHTK et alliés.

Pour sa part, André Michel, porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire (SDP) a dit rejeter d’un revers de main ce qu’il appelé, ‘’le discours bluff, creux et irréaliste’’ de Jovenel Moise en ce Jour de la fête de l’indépendance.

‘’ Un président qui promet Constitution, Élections et Électrification du pays à 36 Jours de la fin de son Mandat Constitutionnel est tout simplement un imposteur, un petit farceur, selon M. Michel qui a réagi au discours du chef de l’Etat à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance nationale.’’

Il a affirmé que les articles 134-2 de la Constitution et 289 du décret électoral du 2 Mars 2015 sont clairs et précis : le Mandat Constitutionnel de Jovenel Moise arrivera à terme le 7 Février 2021. La parole de Jovenel Moïse n’a plus aucune importance, a-t-il souligné.

‘’L’histoire retiendra que Jovenel Moise n’a réalisé aucune de ses promesses de Campagne. Même une Latrine n’a pas été construite dans le Pays sous la présidence de Jovenel Moïse. L’histoire retiendra aussi que la misère du peuple a augmenté considérablement sous la présidence de Jovenel Moïse ; que le nombre de personnes en insécurité alimentaire a plus que doublé, selon l’opposant politique qui a fait remarquer au passage que la production nationale a diminué totalement alors que l’aide et l’importation ont terriblement augmenté. Aucune richesse n’a été produite dans le pays.’’

‘’Aujourd’hui, a-t-il dit, nous avons deux chantiers devant nous : continuer les consultations pour présenter à la Nation la proposition de sortie de crise consensuelle pour la gestion et la réussite de la transition et préparer la grande mobilisation pour le Respect de la Constitution, selon une note de réaction au discours de Jovenel Moïse dont RHINEWS a obtenu copie.’’

Andre Michel, porte-Parole du Secteur Democratique et Populaire

Le chef de l’Etat qui en fin de mandat se propose de réformer le secteur énergétique pour électrifier toutes les communes et sections communales du pays avant la fin de son mandat, de doter le pays d’une nouvelle constitution plus facile à appliquer et réaliser des élections au cours de l’année 2021 pour combler le vide institutionnel créé depuis le 13 janvier 2020 date à laquelle il avait constaté la fin du mandat de la 50e législature et deux tiers du Sénat de la République.