Philadelphie, 14 février 2021- Un groupe d’activités politiques américains d’origine haïtienne estiment que le refus de Jovenel Moise de faire un transfert pacifique du pouvoir, conformément à l’article 134-2 de la Constitution haïtienne, constitue une grave menace pour la démocratie en Haïti.
Depuis le 7 février 2021, le mandat constitutionnel de Jovenel Moïse est arrivé à terme. Cependant, il continue d’occuper illégalement le palais national et d’engager l’Etat en procédant notamment à la révocation et la nomination de juges a la Cour de Cassation.
Dans une lettre ouverte au président Biden et à certains élus démocrates au Congres américain, ces activistes politiques qui rappellent avoir fait campagne ou organiser des ‘’fundraisings’’ (levée de fonds) en faveur de ces élus, déclarent ne pas comprendre l’attitude de la nouvelle administration qui n’a opéré aucun changement dans sa politique étrangère en Haïti.
‘’S’il n’est pas clair quand il décidera de rendre le pouvoir, mais nous pouvons être sûrs que plus Jovenel Moïse reste au pouvoir, plus il fera du mal au pays, écrivent-ils.’’
Ils soulignent que l’ancien président Jovenel Moïse a choisi de lancer une campagne systématique de répression vicieuse pour écraser l’opposition politique, paralyser les institutions de l’État et installer un régime autocratique en Haïti.
Parmi ses dernières exactions, on peut citer entre autres l’arrestation et emprisonnement du le juge Yvickel Dabrésil, l’un des juges de la Cour suprême, la mise a la retraite de trois (3) juges, la détention illégale de prisonniers politiques, la publication de plus d’une quarantaine de décrets anticonstitutionnels, les mauvais traitements infligés a des journalistes dans l’exercice de leur profession, la création de milice et le parrainage de gangs armés pour terroriser la population etc.
Somme toute, M. Jovenel Moise s’est livré à de graves violations des droits de l’homme et il a fait preuve d’un mépris total des principes démocratiques en Haïti. Le peuple haïtien en a assez de vivre dans la dérision des conditions sociales, la précarité économique et les troubles politiques sans finalité en vue.
Selon cette lettre signée entre autres par fabienne René, Charles T Célestin, Harry Fouché, Marcus Darbouze et Edwige Romulus, ‘’Personne n’est en sécurité en Haïti, sauf les criminels associés à Jovenel Moïse, exhortant du même coup les élus américains à examiner d’urgence ce qui se passe en Haïti et à explorer des pistes de solutions durables à cette crise.’’