PORT-AU-PRINCE, jeudi 20 mars 2025, (RHINEWS) –Clarens Renois, leader du parti Union Nationale pour l’Intégrité et la Réconciliation (UNIR), a réitéré sa proposition de réduire le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) de neuf à trois membres. Invité à l’émission Perspective Plurielle, diffusée sur YouTube, il a également plaidé pour le maintien de Fritz Alphonse Jean à la tête du CPT allégé jusqu’à la passation du pouvoir aux prochaines autorités légitimement élues. Il a demandé l’exclusion des conseillers-présidents impliqués dans le scandale de corruption de la Banque Nationale de Crédit (BNC) ainsi que d’Edgard Leblanc, qui, selon lui, a perdu le soutien des partis l’ayant désigné au CPT.
Clarens Renois a justifié cette position par la nécessité de préserver la stabilité du pouvoir exécutif, de réduire les dépenses publiques et d’éviter le gaspillage des fonds de l’État. Il a dénoncé le fait que, plutôt que de diviser le salaire du président de la République entre les conseillers-présidents, chacun s’est attribué un salaire et des avantages équivalents à ceux du chef de l’État. Pour lui, cela constitue un scandale inacceptable dans un pays où la majorité de la population s’appauvrit considérablement.
Tout en reconnaissant que le CPT a échoué à rétablir la sécurité et à créer les conditions nécessaires à l’organisation des élections, il s’oppose à un chambardement total du conseil. Il met en garde contre le risque que le chaos ambiant ne profite à des groupes cherchant à s’emparer du pouvoir. Selon lui, un CPT réduit à trois membres permettrait une prise de décision plus rapide et une meilleure coordination avec les secteurs impliqués dans la transition.
Il a également regretté que le CPT n’ait pas respecté l’Accord du 3 avril ni mis en œuvre sa feuille de route. Il souligne l’absence du Conseil National de Sécurité (CNS) et de l’Organe de Contrôle de l’Action Gouvernementale (OCAG), pourtant essentiels à la réussite de la transition. Il appelle les patriotes et progressistes à unir leurs efforts pour éviter que le pays ne sombre davantage dans la crise.
Concernant l’intensification de la violence et la prolifération des gangs armés, Renois estime que le recours aux drones dans les opérations contre les foyers criminels s’est révélé inefficace. Selon lui, la traque et le harcèlement des chefs de gangs doivent être permanents et massifs, mais l’usage des drones seul ne suffit pas. Il plaide pour leur intégration dans des opérations policières terrestres plus stratégiques afin de réellement affaiblir ces groupes criminels.
L’intégralité de l’interview de Clarens Renois à Perspective Plurielle est disponible sur YouTube.