Aucune négociation ni cohabitation n’est en perspective avec Jovenel Moïse, selon Jerry Tardieu

Jerry Tardieu, Dirigeant de ''En Avant'' et ancien depute de Petion-Ville

Miami, 2 mai 2021- L’ancien député de Pétion-Ville, Jerry Tardieu estime que la déclaration conjointe rendue publique le 27 avril dernier relative à un accord politique en vue d’un départ ordonné de Jovenel Moïse a été mal interprétée.

Dans une déclaration conjointe adoptée le 26 avril à Port-au-Prince, les partis et regroupements politiques dont En Avant, Entente, FND, Operasyon tet Ansanm et MTVAyiti s’étaient mis d’accord sur le principe d’un accord politique inclusif entre les protagonistes de la crise actuelle, en passant par ‘’le départ ordonné de Jovenel Moïse dont le mandat a pris fin le 7 février 2021, conformément aux dispositions des articles 134-2, 134-3 de la constitution et de l’article 239 du décret électoral du 2 mars 2015.’’

Interrogé par RHINEWS ce dimanche 2 mai, le dirigeant de ‘’En Avant,’’ affirme que la démarche des partis et regroupements signataires de la déclaration consiste à inciter à une médiation internationale similaire a celle conduite en 1992 à Governors Island (Etats-Unis) entre l’ancien président Jean Bertrand Aristide, victime d’un coup d’Etat et de Raoul Cédras, auteur du putsch.

Il rappelle que ‘’l’accord de Governors Island’’ était intervenu entre les équipes de M. Aristide et M Cédras sans qu’ils aient à se rencontrer et ledit accord permettait de faciliter le départ des militaires du pouvoir, soulignant que cela a pu éviter au pays de basculer dans le chaos.

Soucieux de préserver la paix et la stabilité du pays après le départ de Jovenel Moïse, Jerry Tardieu dit croire nécessaire de faire les mises en place nécessaires afin de favoriser cette sortie, arguant que, déjà soumis à l’insécurité généralisée et le kidnapping, le pays ne peut plus continuer dans la voie de la violence.

‘’Je veux que cela soit clair pour tout le monde, notre intention, ce n’est pas de négocier ni cohabiter avec Jovenel Moïse dont le mandat a pris depuis le 7 février dernier, mais de faciliter une issue heureuse et pacifique, soutient l’ancien parlementaire.’’

Selon M. Tardieu, l’urgence aujourd’hui, c’est de se débarrasser de Jovenel Moïse pour mettre fin au calvaire du peuple haïtien, au démantèlement des institutions du pays et à la destruction du rêve des haïtiens qui aspirent à une vie meilleure.