Port-au-Prince, 29 avril 2021- Le Secteur Démocratique et populaire (SDP) continue de rejeter toute possibilité de négociation et de cohabitation avec Jovenel Moïse, accusé d’avoir entrainé le pays dans la catastrophe par son entêtement à s’accrocher au pouvoir illégalement.
‘’Le 7 février l’opposition et la société civile ont fait choix du juge le plus ancien à la Cour de Cassation en la personne de Me Joseph Mécène Jean-Louis pour présider la transition. Nous tenons à ce choix, pas question pour nous de négocier avec Jovenel Moïse, a déclaré, André Michel, porte-parole du SDP, ce jeudi 29 avril 2021 lors d’une conférence de presse.’’
Selon lui, ce serait de l’incohérence et de la trahison si l’opposition et la société civile devraient renoncer à la désignation de Me Mécène Jean-Louis pour entamer des négociations avec Jovenel Moïse. ‘’Au contraire, a-t-il précise, si on veut négocier, on doit le faire avec le président désigné de la transition, pas avec M. Moïse dont le mandat a pris fin depuis le 7 février dernier.’’
André Michel a fait savoir qu’entreprendre des négociations avec Jovenel Moïse, responsable au même titre que ses alliés du G-9 des différents massacres perpétrés dans les quartiers populaires, c’est cautionner tous ces crimes commis par le régime de facto PHTK et alliés.
‘’On ne négocie pas avec des assassins, a-t-il soutenu.’’
Pour sa part, Nenel Cassy, un dirigeant du SDP a fait savoir qu’aucune élection n’est possible avec Jovenel Moïse au pouvoir.
Rejetant le projet de référendum sur la nouvelle constitution de Jovenel Moïse, Nenel Cassy a déclaré que les conditions politiques, techniques et sécuritaires ne sont pas réunies pour avoir des élections en Haïti.
Il faut d’abord se débarrasser de Jovenel Moïse pour ensuite créer les conditions indispensables à la réalisation d’élections crédibles, transparentes et inclusives, a insisté Nenel Cassy qui souhaite que tous les secteurs de l’opposition et de la société civile redoublent d’efforts pour atteindre cet objectif.
Dans une déclaration conjointe rendue publique lundi 26 avril à Port-au-Prince, des partis et regroupements politiques dont En Avant, Entente, FND, Operasyon tet Ansanm et MTVAyiti ont estimé ‘’qu’il était encore possible de conclure un accord politique incluant le départ ordonné de Jovenel Moïse dont le mandat a pris fin depuis le 7 février dernier.’’
Cet accord devrait prévoir ‘’la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et l’organisation d’élections honnêtes, transparentes et crédibles dans un délai techniquement possible et un climat de sécurité rétabli, ont-ils écrit.’’