Antonio Chéramy appelle à une plus grande mobilisation de la société pour combattre l’insécurité d’Etat qui sévit dans le pays

Antonio Cheramy ''Don Kato,'' dirigeant Matris Liberasyon, ancien senateur

Port-au-Prince, 9 novembre 2020- L’ancien sénateur de l’Ouest, Antonio Chéramy croit que le moment est venu où l’ensemble de la société et toutes les forces progressistes doivent conjuguer leurs efforts pour stopper l’action des bandes criminelles qui sèment le deuil au sein de la population.

‘’Nous avons beaucoup déploré les crimes odieux commis par les gangs armés, dans l’indifférence complice des autorités qui n’assument aucune responsabilité vis-à-vis des contribuables qui paient leur salaire. Il nous faut agir solidairement, au-delà de nos divergences pour ramener un climat de paix et de sécurité dans le pays, a-t-il dit.’’

Selon lui, les cas de l’ex-bâtonnier de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval, de Grégory Saint-Hilaire, d’Evelyne Sincère et tous les autres précédents sont amplement suffisant pour provoquer une révolte populaire afin de débarrasser le pays de ceux qui alimentent les gangs armés en arme, en munition, en argent pour répandre la terreur dans le pays.

L’ancien parlementaire qui avait travaillé sur un projet-loi sur la protection des enfants, a fait savoir que des mineurs sont faits soldats par les bandes criminelles qui contrôlent les quartiers populaires.

‘’Ces enfants, a-t-il dit, sont utilisés soit comme boucliers, soit comme passeurs pour transporter les munitions ou comme éclaireurs pour les criminels. Il faut agir avant qu’il ne soit trop tard pour sauver la jeunesse haïtienne, a-t-il suggéré, arguant que ce sont ces enfants qui vont bientôt remplacer ceux qui, aujourd’hui, terrorisent les citoyens.’’

Selon lui ce à quoi nous assistons, c’est une insécurité d’Etat, planifiée au plus haut niveau de l’Etat afin de réduire la population au silence pour ne pas se révolter contre le système en place qui ne tient pas compte de ses aspirations.

Le pays est en proie à une recrudescence des actes d’insécurité depuis plusieurs semaines. Les enlèvements contre rançon se sont multipliés ces derniers temps. Un chef bandit ‘’Tilapli’’ a revendiqué  ouvertement des cas d’enlèvement arguant avoir besoin d’argent et que la dernière fois qu’il en avait reçu du pouvoir en place, c’était en juillet 2020.