Kentucky, 10 mars 2021- L’Alliance Haitiano-Américaine pour le Développement Economique (AHEAD) se déclare préoccupée de constater que 35 ans après avoir vaincu la dictature des Duvalier, Haïti bascule à nouveau dans la dictature et, cela, avec le soutien des Etats-Unis.
Dans une correspondance à la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, AHEAD demande que des audiences publiques soient tenues avec le secrétaire d’Etat américain, Anthony Blenkin afin qu’il fournisse des explications sur le support des Etats-Unis au régime dictatorial haïtien.
Selon cette correspondance, Haïti est redevenu officiellement un Etat éditorial depuis le 8 février 2021, lorsque Jovenel Moïse dont le mandat a pris fin la veille, soit le 7 février 2021, a mis à la retraite trois (3) juges de la Cour Suprême.
Dans sa correspondance, AHEAD souligne que Jovenel Moïse a fait déployer la police nationale haïtienne (PNH), financée par les États-Unis, pour fermer les portes de la Cour de Cassation, la plus haute instance judiciaire du pays.
‘’Étant donné que M. Moïse a dissous le Parlement haïtien il y a plus d’un an, Haïti n’a plus qu’une branche de gouvernement : le pouvoir exécutif. Par conséquent, il n’y a plus aucune institution pour empêcher la prolongation illégale du mandat de Jovenel Moïse qui a pris fin le 7 février 2021, souligne le docteur Jacques Bingue, coordonnateur général de AHEAD qui signe cette lettre.’’
Par conséquent, poursuit la correspondance, ‘’Haïti est revenu une dictature exactement 35 ans après que les Haïtiens ont renversé l’impitoyable dictature des Duvalier. Le pire, c’est que cet événement s’est produit malgré des milliards de dollars d’investissements américains pour empêcher une telle situation.’’
La lettre fait état également de la présence des Nations Unies qui ont une mission en Haïti depuis 2004 pour prévenir également pareille situation.
‘’Le pire, c’est qu’en dépit de ces échecs, les États-Unis soutiennent maintenant un gouvernement illégal en Haïti. Ce qui viole certaines lois américaines et quelques articles de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, une dictature illégale engendra d’autres dictateurs pour supprimer la liberté de leur peuple, ajoute Jacques Bingue dans sa correspondance.’’