Par pasteur Normil Dorvilla,
Cher monsieur !
C’est avec beaucoup de tristesse, d’amertume, de stupéfaction qu’on a suivi votre intervention au musée du Panthéon National à l’occasion de l’hommage rendu à votre bienfaiteur le feu malfaiteur Jovenel Moïse.
En tant qu’Haïtien, en tant qu’humain, nous condamnons de façon la plus énergique cet acte d’assassinat commis dans des circonstances exceptionnellement douteuses. La barbarie doit cesser sur le sol de nos ancêtres.
Permettez-moi de vous dire que vouloir comparer le Dessalinisme à votre Jovenelisme est une aberration aberrante!
Dessalines avait un discours qui reflétait ses actions, il a pris des terres aux plus riches et aux plus nantis pour les redistribuer aux pauvres. Cette classe malhonnête, les mulâtres les anti-peuples l’ont assassiné.
Jovenel de son côté a dépossédé les pauvres de leurs terres pour les donner aux bourgeois qui le soutenaient comme Andy Apaid. Ses propres amis de la même famille politique l’ont assassiné.
Plusieurs paysans du Nord-Est ont été dépossédés de leurs terres au profit d’un subterfuge jardin de bananes. Vous savez aussi bien que moi, ce projet était une échappatoire pour zombifier le peuple et arriver au pouvoir. Où est passé ce vaste territoire de bananiers ?
Les deux hommes sont totalement opposés dans leurs actions. Mais l’audace du dernier faisait croire qu’il est du côté des plus défavorisés. Ah mon œil ! Vous arrivez quand même à convaincre pas mal de cervelles de poulet qui croient toujours dans de beaux discours sans fondement.
C’est très déloyal et très méchant de votre part de cracher sur la mémoire d’un Héros de taille de l’empereur Jean Jacques Dessalines en voulant le comparer à un faux ingénieur qui a gangsterisé les bidonvilles et a fait de l’insécurité et du kidnapping sa politique, son cheval de bataille pour rester au pouvoir avec l’appui de l’international : les mêmes colons qui ont été chassés du pays par l’empereur Jacques 1er après la fameuse victoire de Vertières, le 18 novembre 1803.
En effet, je veux croire qu’un Ministre des Affaires Etrangères est avant tout le porte-parole de la dignité nationale, qu’il se charge du rayonnement de son pays auprès des autres pays tant sur le plan historique, politique, social et culturel !
Après avoir piétiné plus de 218 années d’histoire en votant contre le Vénézuéla, cuba … je m’attendais plutôt de vous à une certaine élégance, un correctif, artant du principe qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire ! Mais il faut avoir la couille pour sortir du lot, vous venez de démontrer que malgré votre doctorat, votre cerveau est ensorcelé.
Mais rien n’est plus décevant que de croire en des nuages annonciateurs de pluies qui vont être dissipés par le vent ! Toutes les belles promesses, tous les beaux discours pour faire dormir dont le Jovenelisme possède l’exclusivité, sont encore dans le passage de l’accouchement. À quand encore la réalisation de ces promesses bidon.
Au musée du Panthéon National, hier, cher ministre, vous avez raté l’occasion de monter le drapeau haïtien au haut du mât de la dignité nationale alors que vous rendiez hommage au défunt président, Jovenel Moïse … Vos patrons internationaux de type BINUTH, Core Group s’y tenaient et vous observaient !
Ah ! Loin delà de perdre la confiance des patrons.
Et si le professeur Agénor Cadet, grand historien devant Père Eternel ne vous retorquait dans vos propos désobligeants alors qu’il vous assistait dans vos flatteries au Jovenelisme, je ne saurais vous blâmer, monsieur le ministre!
Qui suis-je avant tout ?
Pour finir, monsieur le ministre, permettez-moi de vous poser la question que voici : Ne faudrait-il pas réécrire l’Histoire d’Haïti pour la génération montante? Une histoire de flatteries et de foutaise. Une contre histoire de la vraie réalité par des flatteurs sans vergognes et sans chromosomes.
Réfléchissez-y !