Par Jean-Rony Monestime André,
Bas-Limbé, 25 janvier 2021– Le bord-de-mer de la Commune de Bas-Limbé est l’un des plus élogieux du Département du Nord. Son azur, sa fraicheur et sa couverture végétale sont de puissants accréditeurs de son apologie. Particulièrement, le sable blanc qui y dort fait l’objet d’une louange du type céleste. Sans doute, le Bas-Limbé héberge l’une des plus attrayantes côtes Atlantiques d’Haïti.
Dans l’intervalle, la meilleure des plages Bas-Limbéennes (l’Ilet ou Caramel Plage) ne cesse de convoiter des hommes de pouvoir. Deux chefs d’état haïtiens et deux hommes d’accointance l’ont visitée et/ou ont tenté, en vain, une possession illégale. Le président Paul Eugene Magloire y voyait un régal pour son adoration mystique et pour les requêtes à Ste-Philomène, loin des yeux qui pullulent à Bord-de-Mer de Limonade, l’endroit qui loge cette même patronne Catholique ; il n’a pas pu réussir ce rêve à cause des évènements de 1956 qui l’ont chassé du pouvoir. Jean-Claude Duvalier voulait faire de l’Ilet sa deuxième plage privée du Nord, après Chouchou-Bay de Port-Magot ; les événements de 1986 ont mis fin au projet.
Des ans plus tard, ce sont des hommes influents, attachés à certains régimes, qui se sont mis à l’œuvre. Sous le règne putschiste de Prosper Avril (17 septembre1988–10 mars 1990), James Catry, un membre fort du gouvernement, a pris possession de Caramel Plage, manu militari. Cette hardiesse s’est heurtée à l’unité communale dirigée par le maire Amos Joseph Cherenfant ; et pour cause, Catry a dû prendre le maquis au soir de la chute du putsch du Général Avril. En Août 1995, un nommé Saint-Preux de Limonade, l’un des conseillers financiers du président Aristide, a tenté sa percée ; il a corrompu le directeur de la DGI d’alors et a acheté illégalement le Caramel Plage, au prix de 900 gourdes. Ce n’est que grâce à l’intervention de Molesse Bernard, le maire fraichement élu, que cet acte honteux a été enterré.
Aujourd’hui, un corrupteur du PHTK tente son coup de maitre ; il le prépare au Ministère de l’Intérieur de connivence avec l’actuel maire de la Commune, Berthold Georges, et ‘’l’abolotcho’’ Louberson Bejamin (Ti-Youri), un opposant sans conviction, récemment acheté.
Le modus operandi, en cours à Bas-Limbé, est fidèle à tout l’agenda du PHTK : vol de terrain, vol de maison et de côtes maritimes. Pour avoir une permission déguisée, le MICT nomme Ti-Youri intelligemment à la mairie du Bas-Limbé. Là, il doit gravir les échelons et devenir détenteur de signature. On prévoit le nommer Maire intérimaire dans un futur proche. D’ailleurs, fraichement nommé le 6 janvier 2021, il a dû démissionner de son poste de Directeur Culturel, le 13 janvier 2021, pour devenir directeur en chef de Cabinet (ce qui n’existe pas encore), un poste plus significatif.
Entre-temps, le Bas-Limbé se mobilise pour faire échec au projet. La Commune de Bas-Limbé ne cesse d’affronter les plans des manitous contre son littoral. Les papiers faux, les nominations suspectes et le copinage sont souvent utilisés pour l’exproprier de sa belle plage. C’est une histoire de vaines tentatives de holdups.
Jean-Rony Monestime André
Professeur à Seton Hall University & Bloomfield College
BA-General Studies ; BS en Médicine Nucléaire
CRA-Certifié en Recherches Cliniques
MHA, PhD-Doctorant en sciences de la Santé
Email : Jean-rony.andre@shu.edu;
jeanrony_andre@bloomfield.edu