Que pouvons-nous faire pour avancer d’un pas?

Rodolphe Mathurin, professeur et militant politique

Proposition du professeur Rodolphe Mathurin,

L’humanité ne se pose jamais que les problèmes qu’elle peut, résoudre, car, à regarder de plus près, se trouvera toujours que le problème lui-même ne se présente que lorsque les conditions matérielles pour le résoudre existent ou du moins sont en voie de devenir.”  Karl Marx

Si nous partons de cette réflexion, [Karl Marx l’avait faite en 1859, dans son texte               « Critique de l’économie politique, ce texte était censé annoncer son œuvre majeure qui a pour titre « le Capital »], dans notre conjoncture politique actuelle, c’est une façon d’écarter tout discours inconsistant et vide de tout contenu, qui consiste à affirmer que les Haïtiens n’ont aucune alternative à la crise. C’est un discours lâche, irresponsable, et également sans fondement ; c’est surtout un modèle de discours opportuniste, qui, in fine, justifie le désordre caractéristique du modèle d’organisation mafieuse aujourd’hui instauré dans le pays , que ce soit dans le fonctionnement mafieux et clanique au niveau de l’Etat, que ce soit dans le désordre institué au niveau de l’économie nationale contrôlée par différents gangs, soit moins de 2% d’individus gérant 80 % des richesses économiques du pays; sur base de spéculation monétaire ou de rente, que ce soit  dans le mode d’organisation sociale du pays…C’est essentiellement un discours qui tente de justifier l’impéritie des puissances occidentales sur Haïti

HAITI N’A AUCUN INTÉRÊT À SUBIR UNE FOIS DE PLUS UNE

OCCUPATION DIRECTE. NOUS DEVONS ÊTRE CLAIR LÀ-DESSUS ANAYISYEN !!!

Plus Sérieusement … Nous devons nous demander ceci : quand une societe vit une crise aussi profonde que celle d’aujourd’hui, en Haiti, et que le système étatique ne favorise généralement pas l’épanouissement du rêve individuel et humain de la grande majorité, n’est-il pas alors normal que les gens SE SOULÈVENT et DÉTRUISENT ce système. La voie idéale et correcte passe nécessairement par le SOULÈVEMENT POPULAIRE afin de chercher un autre modèle socio-économique et politique capable de changer durablement les conditions de vie de tous. C’est l’unique démarche correcte capable de faire de nous des Humains c’est- à -dire des entités de la nature ayant une capacité de réflexion, entités capables de poser les vraies questions et ainsi capables de trouver la meilleure voie de résolution des problèmes, de manière intelligente, afin de construire un véritable “vivre ensemble”, une vraie vie commune.

D’un autre côté, la question de l’Alternative nous demande de toujours voir où nous nous situons par rapport à chaque prise de parole politique. C’est pourquoi à chaque fois que nous considérons le pays, nous devons nous poser ces questions : Est-ce une Alternative dans le cadre de l’ordre déjà établi ? Est-ce une Alternative pour faire imploser cet ordre social injuste (LE SYSTÈME) …. Même quand cette implosion se ferait progressivement ?

Une chose doit être comprise de tous : Nous faisons face à une crise aux contours complexes : cette crise est à la fois crise du moment, crise du moyen et du long terme et elle charrie des questions conjoncturelles et structurelles. Et cette crise était manifeste depuis longtemps. L’assassinat du président Jovenel Moise, à la vérité, a fait empirer les choses. L’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise est un phénomène aggravant. Cependant le cancer s’était déjà métastasé

Maintenant la démarche à entreprendre pour juguler la crise doit passer par plusieurs étapes. Cependant toutes les étapes et chaque étape suppose un certain degré de consensus social, particulièrement au niveau des acteurs engagés, et qui sont directement impliqués idéologiquement et dans l’action mobilisatrice de la nécessaire transformation. Et ce consensus doit être le plus large possible. C’est à cette seule condition qu’il sera fort et matérialisable

Aujourd’hui, le pays fait face à divers types d’urgences et la plus pressante est la question du Gouvernement qui a présentement les rênes du pays. Mais soyons clair et précis :

Il est nécessaire que l’actuel gouvernement se démette, pour les raisons suivantes :

Premièrement c’est un gouvernement qui se présente comme la Continuité d’un président qui lui avait enlevé sa confiance. Et le président est mort dans des conditions obscures. D’un point de vue Ethique, la démission de monsieur Claude Joseph serait une sage décision par respect de soi et toute l’équipe gouvernementale aussi devrait tirer la révérence.

Deuxièmement le gouvernement actuellement en place n’a pas les moyens de sa politique, compte tenu de l’ampleur de la crise au pays et des tensions sociales potentielles, précisément liées à un sévère déficit de confiance.  

Sur cette base, il est urgent que le pays trouve un consensus sur un nouveau gouvernement en bonne et due forme. Nous insistons sur le caractère formel pour rappeler que les individus, les sociétés, l’homme en général, à la vérité a besoin de vivre pour vaquer aux occupations immédiates qui donnent sens à sa vie. Et face aux réalités de la vie, les peuples ne peuvent pas attendre l’aboutissement d’une révolution ni l’application de mécanismes qui dépassent son entendement.

Nous ajoutons “fonctionnel’’, de manière à préciser que c’est la gouvernance, et non le gouvernement, qui doit avoir l’intelligence et la capacité pour faire fonctionner l’Etat aujourd’hui pour le rendre apte à résoudre quelques-unes des urgences de la population et du pays. A un premier niveau, la réorganisation de l’Etat doit être notre souci majeur : à partir de maintenant l’Etat doit désormais être proche de la population (à son service réel).

L’unanimité est faite autour de l’idée qu’on ne peut plus parler aujourd’hui d’application de la Constitution. Il n’existe aucun repère formel qui interdirait de sortir de la Constitution. D’ailleurs la Constitution a souvent été un élément handicapant la mise en place d’un véritable gouvernement cohérent et politiquement responsable.

Les deals, les marchandages au parlement depuis plusieurs décennies sont une démarche qui a toujours entravé la mise en place dans le pays d’un gouvernement cohérent et politiquement responsable.

Compte tenu, aujourd’hui, de la situation exceptionnelle que vit le pays, on peut tenter une expérience nouvelle. Et nous devons être prêt pour expliquer, convaincre et assumer cette originalité.

La deuxième version de ce texte, après discussion et réévaluation avec quelques camarades, a abouti à l’idée suivante :

Cette nouvelle gouvernance ne peut en aucun cas être mise en place avec le parlement; mais cela ne veut pas dire qu’il faille exclure tous les individus de ce corps.

La même considération est valable pour l’appareil judiciaire. Cet appareil judiciaire ne permet pas la mise en place d’une autre gouvernance; mais cela ne veut pas dire qu’il faille exclure tous les individus de ce corps.

Pourquoi ce retour à la réévaluation de notre proposition ?

Pour une mise au point importante : Quelques camarades soulignent que la démarche doit avoir comme souci le redressement de l’Etat, sa réhabilitation, et ceci nous a amené à examiner le profil des individus capables de mieux représenter protocolairement l’Etat, aujourd’hui, dans le cadre des échanges internationaux ; la priorité étant la Dignité d’Haïti dans le monde.

 En ce sens il nous faut rapidement trouver un consensus pour:

  • Choisir un président qui cadre avec l’image protocolaire attendue
  • Trouver par consensus un Premier ministre qui soit l’expression du grand mouvement revendicatif historique
  • Mettre en place un Observatoire avec des personnalités de tous les horizons sociaux, et de toute la nation, qui seraient des vigiles contrôlant toute la République et surtout les affaires publiques.

Précisons à nouveau le problème principal du Pays : c’est la Justice

Tout le monde réclame Justice pour tous les crimes commis : l’assassinat du président Jovenel Moise montre une fois de plus la nécessité qu’il y ait Justice dans le pays. Aujourd’hui nous demandons Justice pour l’ancien président Jovenel qu’on a assassiné.

Le peuple réclame Justice face à la corruption qui gangrène la société ; à travers les organisations sociales, tous les citoyens (étudiants, miséreux/miséreuses, paysans, ouvriers de toutes catégories) réclament Justice

C’est également une demande généralisée de justice économique ; seule la Justice peut aider à résoudre les problèmes environnementaux du pays, particulièrement ceux des espaces à vivre.

Seule la Justice peut questionner et traiter la dynamique mafieuse présente partout au pays, dans tous les domaines, dans tous les secteurs (privés et publics).

Justice ! Justice ! Justice !

À ce niveau, se pose cette question majeure : sur quel critère choisir cette personne? / Sur quels critères choisir ces personnes ?

  • Si l’on tient compte de l’urgence du moment et des tensions sociales et des propos tenus sur la question du protocole au niveau de l’ETAT, nous pensons que les parlementaires restant au Senat ne peuvent être négligés.
  • Alors la question la plus importante à traiter est celle d’un Premier ministre qui doit sortir de la matrice du grand mouvement revendicatif haïtien. Quel est le mécanisme pour choisir une personne issue de cette société civile qui s’est étendue un peu partout ?
  • Ce que nous devons comprendre : face à l’immédiateté de l’urgence, cela demande souplesse et intelligence et beaucoup de capacité de convaincre et de négocier
  • Partons de cette idée : Chaque individu / chaque organisation a sa personnalité en poche…. Et c’est normal!

Le problème ne se situe pas dans le fait qu’il y ait des individus désireux de devenir « Chefs » ou proposant leurs « Chefs ».  La population elle-même se situe dans cette même logique qui consiste à introduire sans titre ni qualité des individus pour elle au sein de l’appareil d’Etat dans le but de défendre des intérêts mesquins et personnels, simple question de survie. Et c’est le pire des maux, c’est cette triste réalité, déjà historique, qui explique l’hésitation de beaucoup de gens compétents et honnêtes à intégrer l’appareil d’Etat et à soutenir l’idée de changement de l’actuel gouvernement, malgré les faiblesses, le désordre et le manque d’organisation dont ce régime a déjà fait montre. Ce qui signifie que nous devons être conscients d’une chose : la population ne fait pas confiance aux porteurs des discours politiques actuels sur la base d’expérience historiquement vécue avec ces acteurs politiques et de la société dite civile.

Pour trouver la meilleure formule permettant de faire face à  ces contradictions, et aussi  le meilleur moyen de choisir des individus devant intégrer ce nouveau gouvernement, deux considérations s’imposent :

Première considération : Quelle doit être la tâche immédiate, donc principale du nouveau gouvernement aujourd’hui ?

Selon nous il y a deux points immédiats : La SÉCURITÉ et DES MESURES POUR FAIRE BAISSER LE COÛT DE LA VIE (Et ceci a à voir avec la baisse du taux du dollar par rapport à la gourde)

Conséquence logique de cette considération : La voie de la négociation doit être prioritaire, à travers les secteurs ayant la capacité d’aider à la réussite de ces deux points, les secteurs qui ont un poids réel en termes d’action sur ces deux facteurs.

Remarque : Au sujet de la sécurité, cela peut être plus facile car nous bénéficions au niveau de l’ETAT d’une structure formelle appelée LA POLICE, (malgré les inquiétudes du moment au niveau de la hiérarchie) et on peut même tenir compte de cet embryon d’Armée avec tout ce qui en découle. Nous ne pouvons pas repartir à Zéro sur la question de la Sécurité, même quand cela doit impliquer l’insertion dans les espaces stratégiques de responsabilité des personnalités ayant la capacité d’être efficaces et ayant un charisme approprié. Nous reviendrons sur la question de la Sécurité dans sa dimension autonome.

Cependant sur la question de la baisse du coût de la vie, nous devons être conscients que la négociation doit se faire directement avec le secteur bancaire principalement (ce que nous appelons le Capital financier), qui a l’hégémonie au niveau de l’économie du pays (là où se réalise la plus-value à partir de la spéculation sur le marché des changes)

Deal ne signifie pas Subir. Deal veut dire négociation dans le cadre de rapports (objectifs) entre les forces, pour voir ce que l’on gagnera aujourd’hui et ce que l’on gagnera demain

Mais surtout on parle des affaires du pays !  

En ce sens , le deal doit tenir compte de l’International aussi: comment, par exemple, il peut aider dans l’injection d’une masse de dollars dans l’économie, immédiatement. Ce qui veut dire que nous allons réfléchir en adultes responsables, nous avons l’obligation de tenir compte du point de vue de l’International, essentiellement des Américains, dans la définition des responsables devant diriger l’ETAT ; ils n’accepteront pas de nous n’importe quel individu!

Deuxième Considération : LE CHOIX DE LA PERSONNALITE APPELÉE À DIRIGER LE PAYS DOIT SE FAIRE EN REFERENCE À LA NOTION d’ÉTHIQUE. ET LA MANIÈRE DE CHOISIR LES INDIVIDUS DOIT AUSSI ÊTRE GUIDÉE PAR L’ÉTHIQUE.

Que voulons-nous dire par là ?

De un : Pour nous, concrètement, en plus des compétences et des capacités supposées des personnes qui doivent être désignées, ces dernières doivent également bénéficier d’une certaine moralité dans la société, c’est-à-dire qu’on n’a pas trop à leur reprocher tant sur le plan professionnel dans le système que sur le plan de leur vie au niveau de la société.

L’ÉTHIQUE signifie ici que la personnalité doit avoir un certain profil aux yeux de toute la société. Donc ce n’est pas le point de vue des politiciens qui s’agitent, qui doit prévaloir.

De deux, le mécanisme de choix de la personnalité qui doit être à la tête du pays doit être absolument transparent…

Pour cette raison, nous suggérons dans chacun des cas, de mettre, au grand jour, sur la table trois (3) noms, de choisir de manière consensuelle un de ces trois noms et de soutenir d’une seule voix ce choix.  

Tout ce que nous disons là est une démarche par laquelle nous affirmons une alternative pour la gouvernance formelle. Donc c’est une démarche qui conduira au choix des personnalités. Mais le plus important, ce sera l’agenda de la gouvernance. Et c’est à partir de cet agenda que nous verrons quelle ressource (individus) dont on aura besoin pour constituer le gouvernement. Et là aussi, nous devons faire preuve d’ouverture pour impliquer des personnalités qui appartenaient à l’ancien régime. Parce que :

 D’abord il faut qu’il y ait continuité de l’ETAT ;

 Le pays ne dispose pas d’une mine de compétences; et, le régime en avait quelques-unes également;

 Politiquement il faut que le régime ait certaines garanties pour lui-même aussi;

 Plus important, un régime politique qui était au pouvoir, il a encore de grandes capacités de nuisance. Par exemple, tous les parlementaires alliés représentant quelque chose – non négligeable – au niveau de leur espace de pouvoir, les directeurs généraux liés au régime dans leur domaine, les hommes armés qui se reconnaissent dans le régime (c’est important) ; tous ces groupes ne peuvent être effacés d’un revers de main sur une base volontariste. De manière responsable, on ne saurait nier cette réalité. Ce sera inévitablement un Deal : Ils doivent eux aussi faire partie de la solution !

Mais le Deal le plus important est celui autour des nouvelles références dont a besoin le pays. Vous devez prendre l’engagement de venir SERVIR L’ETAT. L’ETAT ne doit pas être constamment au service des intérêts personnels des dirigeants. Nous devons au moins parvenir à ce consensus. Et ce nouveau paradigme, nous, nous le formulons ainsi : Il faut une nouvelle ÉTHIQUE pour gérer les relations entre responsables de l’ETAT et l’ETAT, les relations entre nous-mêmes et l’ETAT, les relations entre nous-mêmes et la population, les relations entre la population et l’ETAT, les relations entre nous tous et les biens du pays.

Et c’est à ce niveau qu’apparait la nécessité de l’OBSERVATOIRE

NATIONAL qui servira de structure de surveillance des affaires de la République. C’est une entité plus large que possible sortant de la matrice du pays et qui aura essentiellement pour tâche d’être informée de la marche des affaires publiques et de mobiliser la population sur la question de la VERITE. Pour savoir si les personnalités désignées sont réellement au service de l’ETAT ou si elles perpétuent la même logique de gangstérisassions de l’appareil de l’ETAT. L’OBSERVATOIRE NATIONAL est un appareil qui doit alimenter la participation de la population, en attendant l’établissement de véritables représentants de la population au niveau de l’appareil d’Etat. 

Le mécanisme de mise en place de l’OBSERVATOIRE NATIONAL ne s’éloigne pas de l’exercice logique de participation au niveau national et dans la diaspora déjà proposé par différentes personnalités, en particulier celles qui parlent de CONFERENCE POLITIQUE. Sauf que ces dernières personnes limitent leur point de vue à une simple question de mise en place d’un gouvernement. Nous, nous disons que notre démarche a l’avantage et le pouvoir d’aider à la mise en œuvre d’un appareil de surveillance des affaires de la République.

Mais n’oubliez pas que nous parlons de compromis national. C’est une approche qui concerne la question de la gouvernance ; et la question de la gouvernance ne saurait être circonscrite dans les limites étroites de petits groupes d’intérêts basés à Port-au-Prince. Car le pays, c’est tous les citoyens repartis sur les 27.750 kilomètres carrés et hors du pays (le pays, ce sont tous les Haïtiens indistinctement) ; et aussi, parce que, au nom de la vérité sur ce régime, les provinces étaient prises sérieusement en compte (même quand il s’agissait des grands centres urbains à travers les départements). Il y a des régions qui sont dominées par des notables et qui n’ont aucun rapport avec Port-auPrince. On est obligé de les appeler, de discuter avec eux de la question de la gouvernance générale.

Tous doivent jouer la carte de l’honnêteté. Changer l’équipe au pouvoir ne signifie pas que les problèmes sont automatiquement résolus, ni qu’on est sur la voie d’une solution. Au contraire cela peut offrir la possibilité de voir éclater au grand jour les problèmes et les contradictions avec plus de vigueur et plus d’intensité. Le plus important est d’être conscient et de comprendre que « la logique des jeux souterrains et obscurs au sein de l’ETAT, du ôte-toi que je m’y mette, de l’enrichissement facile à travers l’ETAT ne peut plus fonctionner et toute démarche visant à maintenir le statu quo ne fera qu’envenimer la crise ». Maintenir cette logique ne fera que créer les bases d’un profond et insoutenable éclatement dans le pays  Parce que précisément tout le monde connait le jeu !

Il nous faut changer les RÈGLES du JEU de manière transparente.

Il y a maintenant l’agenda du retour à la « normalité institutionnelle » – Donc les élections qui sont une priorité. La CONFERENCE POLITIQUE et toutes les autres initiatives ont pour obligation de trouver dans la concertation avec tous les autres secteurs une programmation réaliste ; pas nécessairement dans les meilleures conditions. Mais tout cela suppose d’abord la résolution de la question de la gouvernance.

Nous le martelons : notre seule chance, le seul chemin que doit emprunter notre pays est celui de : LA JUSTICE ET UNE AUTRE ETHIQUE (nouvelles règles du JEU)

Une question à tous les Haïtiens

  • Qu’est-ce qui caractérise un gouvernement de salut public ?
  • Est-ce sa forme ? Sont-ce les individus qui le composent ? :
  • Est-ce que c’est le rôle qu’il est appelé à jouer dans l’histoire- à un moment donné, comme ce fut le cas avec les révolutionnaires de la Convention en 1793 ?

« VENEZ SERVIR L’ETAT », c’est le mot d’ordre qui redéfinit la notion de CHEF aujourd’hui. VIN SÈVI LETA.