Par Dr. Winie E. Robin,
Miami, dimanche 1e août 2021– Merci de partager avec nous les paroles de l’ex-Première dame d’Haïti. Nous pensons qu’il est nécessaire d’attirer votre attention sur certaines déclarations faites par Mme Moise. Ces dernières ont été reportées peu de temps après la mort de l’ex-président Moïse et les autorités haïtiennes ainsi que des quotidiens étrangers comme Semana les ont attribuées à l’ancienne première dame. En effet, ce ne sont pas les premières déclarations de Mme Moïse et nous vous prions de prendre connaissance de ce qui a été posté sur son compte Twitter le 10 Juillet et de ce qui a été rapporté par “Semana et Noticias Caracol”. Nous attacherons deux liens pour éclairer vos lanternes.
Bref, Ms. Robles, je ne suis ni politique, ni journaliste, ni détective, ni juriste, mais je suis capable d’analyser et de lire entre les lignes. Je ne suis pas là pour vous faire la leçon, mais je me sens obligée de vous demander pourquoi vous vous êtes contentée de poser des questions sans analyser les réponses. En effet, les réponses de Mme Moise parfois contradictoires vous offraient des opportunités de percer les ténèbres et de faire luire la lumière. Ainsi, je vous prie de lire mes commentaires qui suivent. Avez-vous aussi fait une étude préalable et chercher à pénétrer le mystère autour des événements entourant feu M. Moïse, ses funérailles, et son épouse.
Nous lisons “ Le coude brisé par des coups de feu et la bouche pleine de sang, la première dame d’Haïti était allongée sur le sol à côté de son lit, incapable de respirer, alors que les assassins faisaient irruption dans la pièce” D’où provenait le sang ? Le coude ou la main n’ont rien à voir avec la bouche bien que nous soyons un seul corps. Mr. Moïse était-il déjà touché ? (not dead) Était-il blessé puis battu à la manière de “Jésus” et puisqu’il perdait du sang , il a succombé de ses blessures? D’où viennent les images de fractures qui parcouraient les réseaux sociaux ? Était-ce bien le corps de son époux ? Doit-on penser, comme dans les films, que la mort du mari est un leurre, qu’il est caché quelque part avec une autre identité et que le corps présenté au public (volontairement ou pas) est celui d’un autre individu ? Macabre mais qui sait ?
Dans une précédente déclaration, elle aurait avancé que son mari et elle étaient sous le lit. Le mari n’avait pas été trouvé sous le lit d’après le rapport de constat. Qui a tiré le mari et l’a sorti de sa cachette. De plus, ils dormaient. Est-ce une habitude de dormir en jean car d’après les photos, il semblerait que l’ex-président portait un jean. L’a-t-on déshabillé ? A-t-on remplacé ses habits ? Et qui aurait fait cela ?
Elle ne pouvait pas respirer ? Pourquoi n’a -t-elle pas tout simplement craché le sang ou l’avaler si c’était le sien ? La respiration était plus importante. Si elle respirait surtout par la bouche, elle aurait eu un réflexe de dégager les voies respiratoires supérieures en avalant ou en rejetant le sang.
Madame Moise a dit : “ « La seule chose que j’ai vue avant qu’ils ne le tuent, ce sont leurs bottes » Était-il déjà mort quand ils ont fait irruption dans la chambre ? Apparemment, elle avait du sang dans la bouche quand ils sont entrés dans la chambre ? Le sang de qui ? Est-ce qu’ils ont commencé à tirer avant d’entrer et n’ont jamais cessé de tirer?
« La seule chose que j’ai vue avant qu’ils ne le tuent, ce sont leurs bottes », a déclaré Martine Moïse au moment où son mari, le président Jovenel Moïse d’Haïti, a été abattu à côté d’elle. Pourquoi était-elle persuadée qu’il était mort ? Encore, quand la torture a-t-elle eu lieu ? Pourquoi le silence sur cet événement ? Même, si elle n’était pas un témoin et que la torture était post mortem, c’est horrible et cela devrait soulever des questions. Qui est allé là-bas et l’a pratiquée ? Pourquoi ? Comment peut-elle expliquer cela parce qu’elle a dû en entendre parler ? Était-ce pour rendre le cadavre méconnaissable ?
-“Puis j’ai fermé les yeux et je n’ai rien vu d’autre.” Pourquoi fermer les yeux alors que les enfants étaient encore en vie ? Était-elle si sûre que le mari n’était plus ? Puisque les deux étaient au même endroit et ont été attaqués en même temps, le mari aurait pu être vivant tout comme elle. Alors comment expliquer qu’elle ait décidé que le mari n’a pas survécu ?
“Elle a écouté pendant qu’ils fouillent la pièce, cherchant méthodiquement quelque chose dans les dossiers de son mari”. Comment savait-elle qu’ils cherchaient dans les dossiers et la place où ils cherchaient puisqu’elles avaient les yeux fermés ?
« elle se souvint qu’ils avaient dit en espagnol » Pourquoi a-t-elle omis les personnes qui parlaient en anglais ? Auparavant, elle les avait mentionnées. Est-ce une omission volontaire ?
“Les tueurs sont sortis. L’une a marché sur ses pieds”. Une autre a agité une lampe de poche dans ses yeux, apparemment pour vérifier si elle était toujours en vie.
“Quand ils sont partis, ils pensaient que j’étais morte”, a-t-elle déclaré, Comme nous l’avions appris , elle était sous le lit , Comment est-ce possible à moins que le pied dépasse le lit.
“Another waved a flashlight in her eyes, apparently to check to see if she was still alive.’’ Bon admettons qu’elle n’était pas sous le lit mais à côté du lit, mais si ses yeux étaient fermés ,comment peut-elle savoir qu’un d’eux a marché sur ses pieds et UN AUTRE a utilisé un “flashlight” pour éclairer ses yeux? Ça aurait pu être la même personne. En général il y aurait eu un réflexe. Pourquoi ce détail ? Pourquoi on l’a pas criblée de balles en lieu et place de ce test? Et pourquoi ils n’ont pas touché aux enfants ?
“Quand ils sont partis, ils pensaient que j’étais morte”, a-t-elle déclaré” Qu’est ce qui lui fait avoir cette certitude?
“Elle ne voulait pas revivre les coups de feu assourdissants, les murs et les fenêtres tremblant, la terrifiante certitude que ses enfants seraient tués, l’horreur de voir le corps de son mari, ou comment elle s’est battue pour se relever après le départ des tueurs.”
Ne pense -t-elle pas que vouloir suivre les traces de son mari peut l’obliger à revivre cette horreur et à répéter l’histoire car pour le moment l’insécurité est au paroxysme ?
“Mais elle avait besoin de parler, dit-elle, car elle ne croyait pas que l’enquête sur sa mort avait répondu à la question centrale qui la tourmentait, elle et d’innombrables Haïtiens : qui a commandité et payé l’assassinat de son mari ? Pourquoi a-t-elle dit tout ce qu’elle a dit dans son discours lors des funérailles ? Elle semble connaître ces gens, car elle a dit qu’ils couraient les rues, qu’ils étaient libres. Il paraît qu’elle avait déjà rapporté que le soir de l’assassinat, son mari lui avait dit “ nous sommes morts chérie”. Alors, avaient-ils reçu des menaces de mort ? Et de qui ? Pourquoi penser à la mort justement durant cette soirée où il est vraiment tombé ?
La police haïtienne a détenu un large éventail de personnes en lien avec le meurtre, dont 18 Colombiens et plusieurs Haïtiens et Haïtiens américains, et elle en cherche toujours d’autres. Et Mme Moïse, comme beaucoup d’Haïtiens, pense qu’il doit y avoir un cerveau derrière eux, donnant les ordres et fournissant l’argent.” Elle a tout à fait raison, et puisqu’elle a dit dans son discours que son mari était loyal envers ses assassins, elle doit avoir une idée de ces personnes et ce serait bien qu’elle le dise clairement.
“Elle veut savoir ce qui est arrivé aux 30 à 50 hommes qui étaient habituellement postés chez elle chaque fois que son mari était à la maison. Aucun de ses gardes n’a été tué ni même blessé, a-t-elle déclaré. “Je ne comprends pas comment personne n’a été abattu”, a-t-elle déclaré.”. Encore une bonne observation. N’avaient-ils aucun indice ou soupçon que ces gens les avaient abandonnés ? A-t-elle posé cette question aux autorités qui ont pris la direction de l’investigation ? Si oui quelle était leur réponse ?
“ Mme Moïse a déclaré que ses concitoyens devraient se souvenir de lui comme d’un homme qui a tenu tête aux riches et aux puissants.” Était-il impartial quand il attaquait les nantis ?
“Seuls les oligarques et le système pourraient le tuer”, a-t-elle déclaré. C’est possible mais qu’entend-elle par système ?
« Entourée de ses enfants, de gardes de sécurité, de diplomates haïtiens et d’autres conseillers, elle murmurait ». Pourquoi les diplomates haïtiens sont-ils là ? N’ont-ils rien d’autre à faire ? Oui, Mme Moïse est un témoin mais elle est maintenant une citoyenne ordinaire. Ont-ils reçu l’ordre de rester près d’elle pour limiter les dégâts ?
“Elle et son mari dormaient quand les bruits de coups de feu les ont mis sur leurs pieds”, a déclaré Mme. Moïse. Elle avait couru pour réveiller ses deux enfants, tous deux au début de la vingtaine, et les avait exhortés à se cacher dans une salle de bain, la seule pièce sans fenêtre. Ils se sont blottis là-bas avec leur chien.” Le chien avait-il aboyé ? Connaissait-il les assaillants ? Pourquoi les coups de feu ne l’ont-ils pas effrayé sinon il aurait attiré l’attention des assaillants et révélé la cachette des enfants ? Combien de temps pour aller à ses enfants et leur chien ? Pourquoi est-elle revenue aux côtés du mari ? Lorsque les gens sont confrontés à des menaces, leur « réponse de combat ou de fuite » est déclenchée par une libération hormonale qui prépare le corps à rester et à se battre et à s’opposer à la menace ou à la fuir et à chercher un endroit sûr pour l’éviter.
“Son mari a pris son téléphone et a appelé à l’aide. « J’ai demandé : « Chéri, à qui as-tu parlé “? Combien de temps a-t-il eu pour passer ces appels ?
« Il a dit : ‘J’ai trouvé Dimitri Hérard ; J’ai trouvé Jean Laguel Civil », Pourquoi utiliser leur nom complet. Et pourquoi seulement ces deux ? Et le chef de la police ? N’avait-il pas confiance en lui ? Pourquoi pas le premier ministre sortant ?
“But the assassins entered the house swiftly, seemingly unencumbered”? Pense-t-elle que ces hommes connaissaient les lieux ? Et comment expliquer tout ça ?
“Mais les assassins sont entrés rapidement dans la maison, apparemment sans encombre, a-t-elle déclaré. M. Moïse a dit à sa femme de s’allonger sur le sol pour qu’on ne lui fasse pas mal.’’ Pourquoi avant même d’être attaqué il a pensé à cela au point de vouloir protéger la femme ? Avait-il fait part d’un danger quelconque à la femme ? Un pareil assassinat n’a jamais eu lieu. Alors comment expliquer ces précautions ?
« C’est là que je pense que tu seras en sécurité »,” Et les enfants ? Avait-il pensé à ses enfants. Étaient-ils couchés par terre dans la salle de bain ?
“Ce fut la dernière parole qu’il lui adressa.” A quel moment précis a-t-il été touché. ( pas tué)?
“Les hommes parlaient seulement l’espagnol.’’ Dans un précédent message qu’elle avait envoyé alors qu’elle était à l’hôpital, ces hommes parlaient également anglais. Pourquoi la langue anglaise est-elle omise ?
“Et communiquaient avec quelqu’un au téléphone pendant qu’ils fouillaient la pièce”. Comment savait-elle si elle restait immobile sur le sol les yeux fermés ? Cela aurait pu être une conversation entre eux, pas un appel téléphonique. Il se pourrait aussi qu’ils aient des trucs de communication sur eux , c’est possible mais dire qu’ils avaient un téléphone suppose que les yeux étaient ouverts ; et avoir vu ce téléphone demande des mouvements de la tête et même du corps pour suivre tout ça.En plus les hommes avaient des armes lourdes, comment gérer tout ça avec un portable en main?
“ Ils semblaient avoir trouvé ce qu’ils voulaient sur une étagère où son mari gardait ses dossiers.” Pourquoi parler de l’étagère ,il se pourrait qu’il avait sur lui ce qu’ils cherchaient ou encore ailleurs , ou sur une table sur laquelle il travaillait. Pourquoi ce détail ?
« Ils cherchaient quelque chose dans la pièce et ils l’ont trouvé », a déclaré Mme Moïse.” Elle a dit qu’elle ne savait pas ce que c’était. Comment savait-elle exactement où le trouver ?
“À ce moment-là, j’ai senti que j’étouffais parce qu’il y avait du sang dans ma bouche et que je ne pouvais pas respirer”, a-t-elle déclaré. « Dans mon esprit, tout le monde était mort, car si le président pouvait mourir, tout le monde aurait pu mourir aussi. .” Pourtant, elle était vivante et bien consciente . Pourquoi penser que les autres, y compris l’ex-président, étaient morts ?
”Les hommes que son mari avait appelés à l’aide, a-t-elle dit – les fonctionnaires chargés de sa sécurité – sont maintenant en détention haïtienne”. A-t-elle demandé à leur rendre visite pour savoir pourquoi ils étaient restés seuls ?
« Les mercenaires colombiens qui ont été arrêtés, dit-elle, ne sont pas venus en Haïti pour « jouer à cache-cache », et elle veut savoir qui a financé l’assassinat? C’était dans les nouvelles locales.
“Mme Moïse a cité un puissant homme d’affaires haïtien qui a voulu se présenter à la présidence, Réginald Boulos, comme quelqu’un qui avait quelque chose à gagner de la mort de son mari ? Les comptes bancaires de M. Boulos ont été gelés avant la mort de M. Moïse et ils lui ont été remis immédiatement après sa mort” . Si ce sont des indices convaincants, il faut une fois de plus élaborer. Y-a-t-il d’autres noms qu’elle se gardent de citer ? Et pourquoi ? Est-ce pour mettre des bâtons dans les roues d’un compétiteur ?
“Elle a déclaré qu’elle envisageait sérieusement de se présenter à la présidence, une fois qu’elle aura subi d’autres interventions chirurgicales sur son bras blessé. Si elle l’a en tête, ne pense-t-elle pas qu’il s’agit d’une violation de la souveraineté du pays d’amener des étrangers armés dans le pays, comme elle l’a fait, lorsqu’elle est retournée en Haïti ? La candidature à la présidence était-elle prévue et en avait-elle fait part à son mari avant sa mort ? Est-elle motivée par le désir de faire triompher la justice en rendant justice à l’ancien président (ce qui est légitime) ou par l’empressement à le venger ?
« Le président Jovenel avait une vision », a-t-elle dit, « et nous, les Haïtiens, n’allons pas la laisser mourir. » C’était quoi cette vision, car apparemment les haïtiens ne la connaissaient pas ou n’étaient pas au courant.
Ne pense-t-elle pas que c’est une insulte, un “coup bas” à l’autorité suprême du pays de se faire encadrer d’étrangers armés pour circuler dans le pays ?
Je suis une victime de la violence en Haïti et je me souviens encore très bien de ce qui s’est passé il y a 26 ans. Comment peut-elle oublier tant de faits importants ou pourquoi est-elle si confuse lorsqu’il s’agit de raconter ce qui s’est passé ? J’ai plusieurs autres questions. Je suis sûre que nous, haïtiens, voudrons des réponses pertinentes et nous n’allons pas accepter ces déclarations confuses.