Par Himmler Rébu
PORT-AU-PRINCE, samedi 12 novembre 2022– Ce n’est pas celui qui tire qui fait la guerre. Celui qui décide de la guerre est bien loin dans un centre décisionnel technico-politique. Il juge de l’opportunité de la décision, de l’acte de guerre. Je serais étonné de voir un général américain accepter d’engager la vie d’un de ses soldats dans cette vaste plaisanterie politico-maffieuse qui se passe en Haïti. Plaisanterie engendrée par des politiciens à courte vue embauchant à tour de bras des incompétents, des corrompus, des traîtres et des lâches pour les placer à la tête de l’État haïtien. Les vrais intérêts des États-Unis en Haïti sont bien loin en dehors de ces banales manœuvres de boutiquiers. Bien sûr la nature du problème de l’insécurité en Haïti, aujourd’hui, relève du savoir militaire ; totalement en dehors des modes opératoires de la police. La branche saine de la police nationale d’Haïti a, tous les jours, fait son travail avec une efficacité proportionnelle à ses moyens et conditions actuels.
En dehors de la pétarade, une bonne maîtrise de la culture, de la socio-psychologie et…une totale autorité morale sont, à côté du savoir militaire, la bonne clé pour solutionner l’actuelle crise haïtienne. Les troupes du Canada et des États-Unis peuvent bien se retrouver, paradoxalement, dans un embarrassant bourbier en Haïti.
La solution, pourtant, existe; elle est bien plus simple qu’on ne croit. Elle ne peut être trouvée et appliquée sans une assistance technique des ces grands ténors mais pas avec leur direct engagement.