Par Himmler Rébu,
PORT-AU-PRINCE, mardi 29 novembre 2022- Les derniers événements en Haïti, particulièrement la saga « sanctionneurs, sanctions et sanctionnés » m’ont jeté dans une profonde tristesse et m’ont confirmé que les bonnes solutions à la crise ne sont pas pour demain, simplement parce que tous les acteurs sont empêtrés dans leurs mensonges tous azimuts. Ils se retrouvent tous comme des rats pris aux pièges qu’ils ont eux-mêmes tendus. Même si nous savons que la politique ne s’embarrasse pas des exigences de la morale, c’est toujours au nom de la morale que les mauvais cherchent à évacuer leurs semblables un peu plus imprudents.
Les sanctionneurs
Les États-Unis, depuis longtemps acteur principal des désastres en Haïti, se sont stupidement cachés derrière le Canada pour agir, après s’être rendu compte des dangers de l’invasion proposée à notre cher docteur Ariel Henry et à sa clique de ministres largement incompétents. Du sommet d’une pseudo moralité presque divine les deux grands se sont érigés en censeurs, distribuant les mauvaises notes à leurs mauvais élèves, devenus gênants. Distribution très sélective, discriminatoire même ! Jusqu’à présent, tout se passe comme s’il n’y avait que des « hommes » politiques « nègres » de surcroît impliqués dans les malversations reprochées.
Tous les rapports, déjà anciens, et les témoignages récents ont confirmé que les États-Unis ont eux-mêmes falsifié les résultats des élections qui ont amené les acteurs, aujourd’hui en déroute, au pouvoir. Dans la nouvelle tour de Babel ils avouent connaître leurs activités immorales depuis plus de vingt ans. Ils dénoncent, à la pincette, les mauvais ministres de leur mauvais gouvernement actuel dont ils avaient choisi le chef en dépit de leur apparente certitude de son implication, au moins à titre de complice, dans l’assassinat du président Jovenel Moïse. Après tout, on s’interroge sur la source des informations publiées par CNN et le New-York Times tout au début de l’année 2022. Tout être normal, à l’âme pure, aurait poursuivi ces médias pour diffamation. Ne dit-on pas « qui ne dit mot consent »?
Bien sûr les États-Unis sont trop puissants, trop bien organisés pour ne pas savoir que l’argent est presque toujours le mobile des crimes. Or où sont cachés les profits des crimes commis en Haïti ? D’où viennent les armes et les munitions qui tuent nos femmes et nos enfants ?
Ils sanctionnent mais nous disent carrément que leur initiative ne vise pas à punir mais à provoquer un « changement de comportement ». Donc on est dans un faire-semblant purement politique. Voilà ce à quoi s’est prêté le Canada.
Pev… Carte Tann wè kilè kay yo sezi yo ap remèt bay Haïti pou loje sèvis diplomatik yo e… kilè lajan yo sezi yo ap remèt pou fè lekòl ak lopital an Ayiti. Ah ah ah ! Ti poul a gentan fè dan ! Dans le cas contraire on serait tenté de dire que ces grands se sont tu sachant que c’était à leur profit que Haïti était dévalisé.
Les sanctions
Les faits reprochés sont nombreux et différents. Si se pa youn se lòt: drogue, trafic d’armes, corruption, rapports avec les gangs. Volè blan ak volè nèg melanje. Sauf que les seconds ont oublié que blan se blan, yo konn sa yap fè, yo konn sa yap di. Ils sont professeurs, surveillants généraux, censeurs et directeurs. Se yo kap korije kaye… Se yo kap bay nòt nan lekòl tout voum se do a. Kole ou pran, pa kole ou pran pi rèd !
Les sanctionnés
Presque tous les sanctionnés ont spontanément dit la bonne chose: ils vont se référer à la justice. Humm! Comment poursuit-on des gouvernements étrangers aussi puissants et précautionneux que les États-Unis d’Amérique et le Canada ?
Cependant parmi les sanctionnés il y a au moins un réaliste et un pragmatique. Le réaliste a, semble-t-il, choisi de se vêtir d’un costume marron et le pragmatique a dit qu’il veut avoir, via ses avocats, blancs comme noirs, accès au dossier. Humm ! Blan ap kontinye manje nèt ale !
Carte wè… menm si youn baz PHTK nan vil mwen an deside fòk yo « Éric Jean Baptiste » mwen kan menm. Kòm m poko ap mouri, jem la pou m wè… Carte Tann !
De guerre lasse
Il est clair que nous sommes dans un théâtre de mauvais goût et qu’il faut bien se rendre à l’évidence. Les États-Unis possèdent, cependant, la bonne parade pour se décoincer de sa ratière, ils ne mettent jamais tous leurs œufs dans le même panier. Les élections avec Ariel ne se feront jamais à moins de vouloir ajouter une crise à la crise. On se demande, perplexe, comment et…pourquoi les États-Unis persistent à s’associer à des gens impliqués, suivant les grands médias de chez eux, dans l’assassinat de Jovenel Moïse ? Dis-moi qui tu fréquentes…! L’obstacle, aujourd’hui s’appelle Ariel Henry et sa clique de sans vergogne. Leur évacuation est le premier pas à faire. Comment ?….Exactement comme ils étaient venus !
Bien que irrégulièrement nommé toutes les informations que j’ai pu glaner concernant le juge Jean Joseph Lebrun est qu’il est travailleur, compétent dans son domaine et… intègre.
Si yo rive jwenn youn, ameriken kab jwenn 29 lòt. Ils connaissent les bonnes personnes en Haïti, capables de résoudre les vrais-faux problèmes actuels. Qu’ils arrêtent de s’associer aux mauvais.
Seule la justice élève une Nation.