PORT-AU-PRINCE, lundi 24 mars 2025, (RHINEWS)- Haïti traverse une crise sans précédent, où la violence, la désinformation et la manipulation politique s’entremêlent pour créer un climat propice à la prise de pouvoir par la force. L’organisation Viv Ansanm et ses alliés auxquels elle sert de bras armé semblent orchestrer une stratégie insidieuse visant à saper les fondements de l’État et à imposer un régime fondé sur la terreur et l’obscurantisme.
Viv Ansanm applique des tactiques éprouvées par d’autres groupes radicaux ayant réussi à s’emparer du pouvoir dans des contextes de crise. À l’image des Khmers rouges au Cambodge, qui ont plongé leur pays dans un régime totalitaire meurtrier en exploitant le chaos post-guerre, ou encore du coup d’État de Pinochet au Chili, où la peur et la répression ont servi à instaurer une dictature militaire, Viv Ansanm semble suivre une trajectoire similaire.
La première arme de ce groupe et ses alliés politiques est la propagande mensongère. En diffusant de fausses rumeurs, comme le prétendu déplacement de la capitale vers le Cap-Haïtien ou Les Cayes, ils cherchent à créer la confusion et à exacerber le mécontentement populaire. L’objectif est de dresser les citoyens contre le Conseil présidentiel de transition (CPT) et de délégitimer toute tentative de stabilisation du pays.
La seconde tactique est l’exploitation des frustrations sociales. Haïti est plongé dans une crise économique et sécuritaire profonde. La pauvreté, le chômage et l’absence de services publics de base nourrissent un sentiment de désespoir généralisé. Viv Ansanm manipule ces souffrances pour se présenter comme l’alternative aux dirigeants en place, alors même qu’ils sont les principaux artisans de la violence qui ravage le pays.
Enfin, la stratégie de Viv Ansanm repose sur une escalade de la violence criminelle. Les gangs armés, alliés du groupe, mènent une campagne de terreur inouïe : incendies d’écoles, de bibliothèques, de médias, attaques contre les hôpitaux, viols collectifs et pillages massifs. Ce climat d’insécurité a un double effet : il paralyse les forces de l’ordre, qui sont submergées par l’ampleur de la menace, et pousse la population à céder à la peur et à l’idée qu’un changement radical, quel qu’il soit, devient une nécessité.
Aujourd’hui, les gangs ont étendu leur contrôle sur de vastes zones de Port-au-Prince, bloquant les principaux axes routiers et se rapprochant des institutions gouvernementales. La Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS), censée aider à stabiliser le pays, semble impuissante à freiner cette avancée. Pendant ce temps, l’État s’affaiblit davantage, miné par des scandales de corruption et une incapacité flagrante à restaurer l’ordre. Les efforts consentis jusqu’à présent se révèlent insuffisants et les résultat peu concluants.
Ce vide de pouvoir crée une fenêtre d’opportunité pour Viv Ansanm et ses alliés, qui pourraient, sous prétexte d’une “révolte populaire”, tenter de s’imposer comme nouvelle force dirigeante. L’histoire a montré que lorsque l’État est défaillant et que la peur domine, des groupes radicaux parviennent souvent à imposer leur loi.
Si Viv Ansanm parvient à ses fins, Haïti risque de basculer dans un régime autoritaire où la terreur et l’obscurantisme remplaceront ce qui reste de démocratie. Les libertés individuelles seraient anéanties, la justice inexistante et l’État transformé en un instrument de répression. Les exemples de régimes similaires montrent que ces situations aboutissent souvent à des purges sanglantes, une censure totale et une oppression généralisée.
Face à cette menace imminente, il est impératif que la communauté nationale et internationale prenne conscience de l’urgence de la situation. La restauration de l’autorité de l’État, le renforcement des forces de sécurité et une réponse efficace aux souffrances sociales sont des priorités absolues. Haïti ne peut se permettre de tomber dans les mains de ceux qui prônent la destruction comme unique horizon.
Le choix est clair : soit le pays s’unit pour résister à cette offensive insidieuse, soit il sombre dans une ère de ténèbres dont il sera difficile de s’extraire.
La crise qui secoue Haïti ne se limite pas à une tentative de coup d’État orchestrée par Viv Ansanm et ses alliés. Ce mouvement, bien plus qu’un simple acteur de l’instabilité politique, représente une menace existentielle pour la nation haïtienne. Par ses méthodes criminelles et le projet destructeur des forces politiques qui le soutiennent, Viv Ansanm s’attaque aux fondements mêmes de la société haïtienne : l’État, la culture, l’économie et l’identité nationale.
Viv Ansanm ne se contente pas de défier l’ordre établi ; il fonctionne comme une véritable organisation criminelle cherchant à remplacer l’État par un régime fondé sur la violence et l’extorsion. Son alliance avec les gangs armés, qui contrôlent aujourd’hui une grande partie de Port-au-Prince et des axes stratégiques du pays, en fait une menace directe contre la stabilité nationale.
Loin d’être un simple mouvement politique revendiquant des réformes, Viv Ansanm utilise des méthodes qui relèvent du terrorisme et du crime organisé. Assassinats ciblés, enlèvements, pillages et destructions d’infrastructures sont devenus ses moyens d’action privilégiés. Son objectif n’est pas d’améliorer le sort des Haïtiens, mais bien d’imposer une gouvernance par la peur, où seuls ses dirigeants et leurs complices tireraient profit du chaos ambiant.
En s’attaquant aux institutions de l’État, Viv Ansanm fragilise encore davantage une nation déjà en proie à une crise humanitaire et économique. Le démantèlement des services publics, l’exode massif de la population et l’effondrement du système judiciaire ne sont que quelques-unes des conséquences de ses actions déstabilisatrices.
Derrière le discours populiste et les promesses illusoires de Viv Ansanm se cache un projet profondément destructeur. En attisant la division entre les différentes couches de la population et en exploitant la détresse des plus vulnérables, ce mouvement cherche à instaurer un climat de guerre civile où règne la loi du plus fort.
L’économie haïtienne, déjà fragilisée par des décennies d’instabilité et de mauvaise gouvernance, subit de plein fouet les conséquences des exactions de Viv Ansanm. Les entreprises ferment, les investisseurs fuient, et l’inflation atteint des niveaux insoutenables. L’insécurité généralisée empêche la circulation des biens et des personnes, isolant encore davantage certaines régions du pays.
Sur le plan culturel et identitaire, Viv Ansanm représente une menace tout aussi grave. En s’attaquant aux symboles de l’État et aux valeurs fondatrices de la nation haïtienne, ce mouvement tente d’effacer l’héritage historique du pays pour le remplacer par un modèle de société fondé sur la violence et l’anarchie.
Face à cette menace existentielle, il est impératif que l’ensemble de la société haïtienne se mobilise pour défendre les fondements de la nation. Les autorités en place doivent renforcer la lutte contre les gangs et mettre en place des stratégies efficaces pour restaurer la sécurité. Mais au-delà des actions gouvernementales, c’est toute la population qui doit s’unir pour refuser la soumission à un groupe criminel déguisé en force politique.
Haïti a déjà affronté de nombreuses crises, mais l’ennemi qu’incarne Viv Ansanm est d’une nature différente : il ne cherche pas seulement à prendre le pouvoir, il veut détruire l’État et remodeler la société à son avantage. Il est donc essentiel que les forces démocratiques, la société civile et la diaspora haïtienne s’engagent activement pour barrer la route à cette entreprise de destruction.
Le combat contre Viv Ansanm est une lutte pour l’existence même d’Haïti en tant que nation souveraine. L’heure n’est plus à l’hésitation, mais à l’action collective pour préserver ce qui reste de l’État, de la culture et de l’identité haïtienne.