Port-au-Prince, 26 octobre 2021 –(RHInews)- C’est une situation à la fois catastrophique et désastreuse à laquelle fait face Haïti qui sombre à petit feu sous l’œil complice d’une certaine communauté internationale.
La crise politique haïtienne vieille d’une décennie est à son niveau de pourrissement, au point que le gouvernement en place qui est l’émanation de l’Etat se retrouve actuellement pieds et poings liés sous les dictats des gouvernements étrangers et du regroupement de gangs criminels de Jimmy Cherizier, le G-9.
Certaines des institutions sanitaires du pays ont déjà fermé leurs portes. D’autres sont sur le point de le faire, faute de carburant pour faire tourner leur groupe électrogène, puisque le courant de ville fait défaut depuis belle lurette.
Comme un chant des sirènes, l’UNICEF, un organe des Nations-Unies “crie au secours” face à une catastrophe annoncée.
Pourtant, les Nations-Unies, toute proportion gardée, sont partie prenante dans la crise haïtienne pour ne pas porter assistance à une population qui sombre sous le poids des gangs criminels, dans le cadre de leur mission originelle.
Les établissements scolaires privés et publics, les universités et autres institutions d’enseignement fonctionnent au ralenti, faute de fuel.
Le transport en commun est sérieusement perturbé à cause d’une rareté artificielle du précieux liquide. Sur certains circuits, le prix du transport a carrément doublé, vu que le gallon de gazoline s’achète au prix fort sur le marché parallèle, soit deux mille cinq cents gourdes contre 200 gourdes précédemment.
A l’origine en partie de la crise du carburant, le G-9, nouveau maître des lieux, bloque l’accès au terminal Varreux, situé dans les environs de Cité-Soleil, empêchant ainsi les camions citernes d’y faire le plein.
L’une des compagnies de téléphonie mobile située au haut de Turgeau (Port-au-Prince), très décriée par ses clients pour ses méthodes sordides en business, annonce l’arrêt de ses opérations, pour cause de carburant.
Qu’en est -il des usines, des manufactures, des banques et autres ?
Entretemps, c’est l’expectative au niveau du gouvernement dirigé par Ariel Henry qui hérite d’un pouvoir piégé, objet d’un duel mortel entre frères ennemis, le PHTK de l’ex-président Joseph Michel Martelly et les Jovenélistes du nom de feu le président assassiné Jovenel Moïse dont l’actuel chef de file est son épouse Martine Moïse.
Le Core Groupe considéré comme le syndicat d’ambassadeurs des pays occidentaux accrédités en Haïti sont pour l’instant en panne d’initiative sur la crise haïtienne, après avoir soutenu les deux régimes arbitraires et rétrogrades issus d’élections truquées, à savoir ceux du président Martelly et Jovenel Moïse.
Entretemps, Washington tergiverse avec l’envoi de plusieurs “commissions civiles pour aider sans succès à rétablir la paix dans le pays”, dit-on.
Les Nations-Unies n’ont pas été à la hauteur de leur mission en Haïti. Elles ont pratiqué une politique mi-figue mi-raisin en soutenant ouvertement tous les régimes anti-peuple et corrompus.
Le BINUH (Bureau Intégré des Nations-Unies pour Haïti) a tout simplement raté la coche, après avoir bouffé plusieurs centaines de millions de dollars pour de piètres résultats, sinon que contribuer à compliquer davantage la crise haïtienne.
Ce bureau dirigé par Madame Helen Lalime a clamé haut et fort en 2020 que les gangs armés contribuent à diminuer le kidnapping de 12% dans le pays.
Aujourd’hui, le résultat est probant. Les gangs criminels font et défont. Le gouvernement d’Ariel Henry vit dans une semi-clandestinité. La population est aux abois.
Et Le pire est à craindre !