Port-au-Prince, 19 septembre 2021 –(RHInews)- Des haïtiens en quête d’une terre plus clémente se retrouvent pour l’instant coincés à la frontière américaine du Texas (USA), après avoir bravé tous les dangers et payé des sommes exorbitantes pour un voyage à haut risque.

La situation délétère à laquelle font face les haïtiens de l’intérieur depuis au moins une décennie les pousse à l’exil en Amérique du Nord, du Sud et Centrale et surtout dans les Caraïbes.

Ce peuple au passé glorieux est subitement devenu errant, risquant sa vie en haute mer et dans les forêts amazoniennes à la recherche d’une vie meilleure.

Ces haïtiens seraient au nombre de 14 mille environ à la frontière du Texas (29,1 millions d’habitants) en attente d’une décision claire des autorités américaines plus enclines à les expulser au lieu de leur accorder l’asile à laquelle ils auraient droit.

Il s’agit d’un traitement discriminant de la part des autorités américaines qui accordent fréquemment l’asile aux autres peuples d’Amérique du Nord et d’Amérique Centrale arrivés dans les mêmes conditions que les haitiens des villes frontalières du Texas, selon des organismes locaux haitiens de défense des droits humains.

C’est une véritable crise humanitaire à la frontière du Texas, au regard des conditions dans lesquelles vivent ces haitiens depuis leur arrivée la semaine dernière.

Joe Biden, démocrate invétéré, avait promis “monts et merveilles” aux haïtiens de la Floride en échange de leur vote, lors de la campagne électorale pour les élections présidentielles de 2020.

Pourtant jusqu’ici, Joe Biden devenu président continue de soutenir une politique perfide en Haïti, à travers le Département d’Etat américain.

Le TPS (Temporary Protected Status) accordé à des haïtiens vivant illégalement aux Etats-Unis n’est autre qu’un simple palliatif, sans pour autant influer positivement sur la situation en Haïti caractérisée par l’instabilité politique et la pauvreté extrême.

La mauvaise gouvernance en Haïti fortement encouragée par diverses administrations américaines durant ces dix dernières années a eu un effet pervers. Comme ce fût le cas du temps du putsch militaire sanglant de 1991 où beaucoup d’haïtiens ont fui le pays par mer pour atteindre les côtes de la Floride.

Cette fois-ci, les haïtiens dupés par des passeurs locaux et étrangers de plus en plus nombreux sur différents circuits, ont choisi la frontière du Mexique comme point de passage sûr mais risqué pour atteindre les Etats-Unis en vue de concrétiser leur rêve de vivre dignement.

La violence généralisée et l’insécurité grandissante entretenues à dessein dans ce petit pays de la Caraïbe ont poussé des entrepreneurs locaux et étrangers à fermer boutique, laissant très peu d’espoir aux haïtiens faisant face à une économie très exsangue et un taux de chômage record.

La vanne qui produit la misère, la faim, l’insécurité, le kidnapping et le chômage est programmée et/ou alimentée à partir de l’extérieur en relation avec l’intérieur par des mains expertes et habiles.

Il faut croire que les haïtiens en quête d’un mieux-être légitime ne vont pas s’arrêter en chemin, en dépit des déportations massives programmées par les autorités américaines.

Il faut tout simplement attaquer le mal par ses racines.