Port-au-Prince, 23 octobre 2020- Une enquête pénale est ouverte sur la disparition mystérieuse de certaines pièces à conviction dans le cadre du dossier de l’assassinat de l’ex-bâtonnier de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval, selon ce qu’a confirmé, le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Bernard Sainvil.
Le greffe du cabinet du juge en charge de l’instruction de l’affaire Dorval a été cambriolé le week-end écoulé et certains corps du délit liés à l’assassinat du professeur de droit constitutionnel ont été emportés.
Toutefois, le téléphone du défunt, véritable pièce maitresse du dossier selon les enquêteurs de la DCPJ, n’a pas disparu pour avoir été placé dans un lieu apparemment plus sécure, a appris RHINEWS.
L’administrateur du tribunal, Me Sainvil a précisé que cette enquête vise à identifier ceux qui sont impliqués dans cette affaire qui représente un vol et punissable par la loi.
Le magistrat a assuré que tous les greffiers, huissiers et agents de sécurité affectés au palais de justice seront auditionnés dans le cadre de cette enquête afin de déterminer les responsabilités et d’appliquer les sanctions pénales nécessaires.
Il a fait remarquer que, seul le greffier en charge du cabinet d’instruction à la clé des lieux. Toutefois, la serrure n’a pas été forcée ni la porte enfoncée a également précisé le doyen qui a indiqué que les greffiers dépendent directement du ministère de la justice.
Les actes de cambriolage et de disparition de pièces à conviction sont récurrents au niveau du palais de justice de Port-au-Prince.
Les greffes du parquet et de plusieurs cabinets de juges d’instruction ont été cambriolés ces derniers temps à plusieurs reprises. Parfois, l’affaire n’est pas révélée au public. Les auteurs de tels actes ne font jamais l’objet de sanctions ni pénales ou administratives.