Leogâne, 27 Mars 2021– Jean Danton Léger estime que les droits des anciens prisonniers politiques du 7 février 2021 ont été violés.
Leur arrestation et leur détention ont été illégales et arbitraires et ont violé les dispositions de la constitution de 1987 sur la liberté individuelle.
Selon l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, arrêtés en pleine nuit sans mandat et sur la base d’accusations fantaisistes, les anciens prisonniers politiques du 7 février ont subi des préjudices matériels et moraux qui méritent réparation, au regard des articles 1168 et 1169 du code civil haïtien.
Interrogé par RHINEWS, Jean Danton Léger a affirmé qu’un procès au civil pour porter l’Etat à dédommager les victimes d’abus de pouvoir du régime délinquant en place, enverrait un signal fort à tous ceux qui se croiraient autorisés à violer les droits humains impunément.
Il a précisé que la plainte devrait non seulement viser l’Etat haïtien représenté par la DGI, mais aussi toutes les personnes présentes sur les lieux au moment des arrestations et les auteurs intellectuels de cette forfaiture.
Les prisonniers politiques du 7 février 2021, quinze (15) sur dix-sept (17), ont été libérés le vendredi 26 mars à la suite d’une ordonnance rendue par la Cour d’Appel de Port-au-Prince.
Me Yvickel Dabrésil, Marie-Louise Gauthier, l’inspectrice générale de la police nationale, Marie-Antoinette Gauthier, l’agronome Louis Buteau, quatre policiers et plusieurs autres personnes ont été arrêtées dans la nuit du 6 au 7 février dernier à Petit-Bois (Tabarre) par des agents de l’USGPN commandés par Dimitri Hérard.
Ils étaient accusés d’implication dans une tentative de coup d’Etat contre Jovenel Moïse dont le mandat a pris fin depuis le février 2021.