Port-au-Prince, 1e mars 2021- Entamée le 15 février 2021 pour protester contre les atteintes a l’indépendance de la magistrature et de l’appareil judiciaire, la grève des magistrats se poursuit dans les dix-huit (18) juridictions du pays.
Les associations maintiennent leurs différentes revendications relatives au retrait de l’arrêté pris en date du 08 février 2021 renvoyant à la retraite trois juges de la Cour de Cassation en violation de la constitution de la république et la loi de novembre 2007 portant statut de la magistrature ; au retrait de l’arrêté pris en date du 11 février 2021 nommant irrégulièrement trois juges à la Cour de Cassation et au retrait de la mesure de mise en disponibilité arbitraire du greffier Christophe Lespérance.
Les différentes organisations de la chaine judiciaire impliquées dans cet arrêt de travail estiment que, ‘’la décision de poursuivre la grève s’impose suite au refus affiché par le Pouvoir Exécutif d’adresser les revendications qui lui ont été signifiées par lesdites associations.’’
Dans une note d’information datée du 1e mars 2021, les associations disent saluer la détermination des magistrats qui ont observé ledit arrêt de travail sur toute l’étendue du territoire, lequel arrêt vise à porter le Pouvoir Exécutif à respecter les principes élémentaires de l’État de droit se reposant sur un Pouvoir judiciaire indépendant.
‘’Cette grève témoigne du refus catégorique du Pouvoir judiciaire d’accepter l’inacceptable, selon l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH), l’Association Professionnelle des Magistrats (APM), le Réseau National des Magistrats Haïtiens (RENAMAH) et l’Association des Juges de Paix Haïtiens (AJUPHA).
Elles informent les justiciables qu’un service minimum sera disponible dans tous les cas d’urgence.