Port-au-Prince, 26 octobre 2020- Les funérailles de Grégory Saint-Hilaire, 29 ans, diplômé de l’école normale supérieure (ENS) également étudiant en droit, n’ont toujours pas encore lieu.
Très démunie et vivant dans des conditions particulièrement modestes, la famille n’a pas les moyens pour couvrir toutes les dépenses relatives aux funérailles de Grégory Saint-Hilaire, selon ce qu’a fait savoir le père du défunt, x Saint-Hilaire
- Saint-Hilaire qui a déclaré ne pas vouloir politiser les funérailles de son fils, a fait savoir qu’il souhaitait bénéficier de l’Etat un accompagnement avant et pendant les funérailles. Il a précisé que la famille qui vivait à Village de Dieu, a dû déménager pour raison de sécurité.
‘’Des inconnus viennent nous questionner de temps en temps pour savoir si nous avions reçu des fonds du gouvernement pour organiser les funérailles. Cela nous place dans une situation d’insécurité, précisant que la famille n’a rien reçu du gouvernement, en dépit du fait que certaines autorités nous ont contactées, a souligné M. Saint-Hilaire.’’
Il a fait savoir que les personnes qui l’ont contacté voudraient seulement leur aider a organiser les funérailles sans s’engager pour une prise en charge de la famille.
Intervenant sur radio Caraïbes, M. Saint-Hilaire a affirmé être l’objet de graves menaces et déploré qu’aucune mesure n’ait été prise pour sécuriser sa famille.
Né a Cité Soleil, Grégory Saint-Hilaire a grandi à Village de Dieu. Il a bouclé, avec succès en 2017, ses études supérieures à l’école normale supérieure (ENS). Il était également étudiant en droit. Il était le troisième d’une famille de huit (8) enfants.
Il était toujours en première ligne des mouvements des étudiants pour réclamer le respect d’un protocole d’accord avec le ministère de l’éducation nationale qui garanti leur nomination dans le système scolaire après avoir effectué leur stage professionnel.
Grégory Saint-Hilaire a été assassiné le 2 octobre dernier dans l’enceinte de l’Ecole Normale Supérieure (ENS), par des policiers de l’unité de sécurité générale du palais national (USGPN) selon ses camarades qui continuent de se mobiliser pour exiger que justice lui soit rendue.
Près d’un mois après ce drame, l’inspection générale de la PNH (IGPNH) qui avait annoncé avoir ouvert une enquête, n’a toujours informé d’aucune mesure administrative et disciplinaire contre l’auteur de ce crime qui n’a jusque-là été identifié.