Port-au-Prince, mercredi 16 juin 2021– Arrêté depuis le 27 mars dernier, Abelson Gros-Nègre, ancien policier et porte-parole du SPNH-17, n’a toujours pas été entendu par la justice, bientôt trois (3) mois après.
C’est une violation des droits de M. Gros-Nègre qui devrait être entendu par son juge naturel dans quarante-huit (48) heures, selon les dispositions de la constitution de 1987, soulignent ses avocats dans une correspondance adressée au protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville.
Par cette requête, les avocats Arnel Rémy, André Michel, Fritz Magny, Marc-Antoine Maisonneuve, Théophin Iswick et Palvin Phyzéma souhaitent que Renan Hédouville intervienne pour faire respecter les droits de l’ex-policier syndiqué.
Me Arnel Rémy déplore que des tentatives pour réaliser une audience en Habeas Corpus aient échoué à plusieurs reprises en raison de l’absence du commissaire du gouvernement qui doit jouer le rôle de ministère public.
Arnel Rémy estime que le dossier d’Abelson Gros-Nègre revêt un caractère politique.
‘’Notre client est victime de persécution politique, c’est pour cela, déclare Me Rémy, qu’il n’a pas comparu devant la justice depuis bientôt trois (3) mois.’’
Abelson Gros-Nègre est accusé d’assassinat, de destruction de biens publics et privés et d’association de malfaiteurs.
Il a été renvoyé de l’institution policière qui l’accuse de complicité avec le groupe “Fantom 509,” un regroupement de policiers actifs et d’anciens policiers qui, en général, commettent des actes de vandalisme, a chacune de leurs sorties, pour faire passer leurs revendications.