Port-au-Prince, 8 mars 2021– Me René Sylvestre dit prendre note de la démarche des associations de magistrats appelant au retrait des arrêtés du 8 et du 11 Février pris part Jovenel Moïse pour mettre à retraite trois juges de la Cour de Cassation et nommer trois autres pour les remplacer.
Il dit prendre acte de ce que les magistrats membres des différentes associations de la chaîne judiciaire ont appelé la Cour de Cassation à ne pas accepter la prestation de serment des nouveaux juges nommés par Jovenel Moïse.
Il donne la garantie aux protestataires que leur requête sera analysée à la lumière de loi, arguant que toutes les décisions rendues par la Cour de Cassation se fondent toujours sur la loi.
A la demande des associations des magistrats haïtiens, les juges des dix-huit (18) juridictions de la République, des Tribunaux de Paix à la Cour de Cassation en passant par les Cours d’Appel, observent un arrêt de travail illimité depuis trois (3) semaines pour forcer l’exécutif à respecter l’indépendance de la magistrature haïtienne et de l’appareil judiciaire.
Les associations maintiennent leurs différentes revendications relatives au retrait de l’arrêté pris en date du 08 février 2021 renvoyant à la retraite trois juges de la Cour de Cassation en violation de la constitution de la république et de la loi de novembre 2007 portant statut de la magistrature ; au retrait de l’arrêté pris en date du 11 février 2021 nommant “irrégulièrement trois juges à la Cour de Cassation et au retrait de la mesure de mise en disponibilité arbitraire du greffier Christophe Lespérance.”
Me René Sylvestre qui préside également le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) promet d’agir pour sauver l’année judiciaire déjà très affectée par différents mouvements de grève soit des greffiers, ds parque tiers ou des magistrats.
Répondant aux critiques sur son comportement après l’arrestation de don collègue, Me Yvickel Dabrésil le 7 février dernier, il déclare avoir exprimé sa solidarité avec le magistrat. Il affirme que la politique ne doit pas d’interférer dans le judiciaire de même, souligne le président de la Cour de Cassation, la justice ne doit pas s’immiscer dans la politique.
René Sylvestre rejette également les allégations de corruption de certains secteurs à son encontre.