Port-au-Prince, 22 septembre 2020- ‘’La Fondasyon Je Klere’’ (FJKL) se déclare surprise de la nomination de Berson Soljour au poste de directeur central de la police administrative par intérim (DCPA), très haute fonction au sein de la police nationale.
Selon l’organisme de promotion et de défense des droits humains, cette désignation témoigne du peu de cas fait par la Direction Générale de la PNH pour le respect des droits humains au sein de l’institution policière, soulignant que le commissaire divisionnaire Berson Soljour est accusé de graves violations des droits humains dont un cas d’exécution extra-judiciaire sur la personne de Joseph Mackenson (Mackendy) dit Tiga et de brutalités contre des auxiliaires de la justice dont Me Elie Diept Augustin et Wilbert Rhau, commis-greffier au Parquet de Port-au-Prince.
Dans une correspondance adressée au directeur général de l’institution policière, Rameau Normil en date du 22 septembre 2020, la FJKL rappelle avoir déjà écrit au président du CSPN, Jean-Henry Céant, le 12 octobre 2018 où elle avait dénoncé une cascade de violations des droits humains au sein de la Police Nationale d’Haïti dans laquelle le nom du Commissaire divisionnaire Berson Soljour figure en très bonne place.
‘’ L’opinion publique générale comme la FJKL n’est pas informée des résultats des enquêtes disciplinaires diligentées sur ces dossiers jusqu’à la désignation du Commissaire Divisionnaire Berson Soljour au poste de DCPA a.i, fait remarquer l’organisation de défense des droits humains.’’
La FJKL demande au directeur général a.i de la PNH, Rameau Normil de rendre publiques les recommandations des enquêtes disciplinaires engagées dans tous les cas mentionnés dans la lettre du 12 octobre 2018 et plus spécifiquement celles qui concernent le commissaire divisionnaire Berson Soljour.
Dans sa lettre du 12 octobre 2018, la FJKL avait enjoint le CSPN à diligenter des enquêtes autour de :
L’affaire Joseph Mackenson (Mackendy) dit Tiga ;
L’incident survenu au Parquet du Tribunal civil de première instance de Port-au-Prince, le 9 octobre 2018 impliquant le Directeur Départemental de la Police de l’Ouest, Berson Soljour ;
L’incident au Commissariat de Delmas impliquant les policiers Wagner Thomas et Paulo Yvenel ;
Et du cas de l’agent de police Philippe Meritus.
‘’Les sanctions disciplinaires prévues par le règlement de discipline générale de la police doivent être prononcées contre les policiers fautifs qui doivent aussi être arrêtés et remis à la justice répressive pour être jugés et punis conformément à la loi dans le cadre de procès justes et équitables, avait recommandé la FJKL.’’