Port-au-Prince, 21 septembre 2020- Il y a bientôt deux (2) mois depuis que les greffiers sont en grève dans les dix-huit (18) juridictions du pays. La grève affecte considérablement le fonctionnement des tribunaux et des Cours du pays qui ne peuvent pas prendre siège en absence des greffiers.
Aucune entente n’a encore été trouvée entre le ministère de la justice et l’Association Nationale des Greffiers (ANAG) pour favoriser une reprise des activités des greffiers au niveau du système judiciaire.
Selon le président de l’ANAG, Martin Aimé, au moins trois (3) rencontres ont déjà eu lieu entre les deux parties, mais toujours sans succès puisqu’elles n’ont pas permis de résoudre la crise.
Les greffiers observent un arrêt de travail depuis le 28 juillet dernier pour exiger le respect du protocole d’accord passé entre le ministère de la justice et l’Association Nationale des Greffiers qui prévoit notamment un changement du statut du greffier, une couverture médicale, une carte de débit et des promotions pour les détenteurs des archives de tribunaux.
Dénonçant le comportement de certains juges qui feraient venir des greffiers ad hoc dans les tribunaux pour prendre siège, Martin Aimé continue de conditionner la levée de la grève a la satisfaction pleine et entière de l’ensemble des revendications des greffiers.
Il fustige également le comportement des autorités qui, selon lui, n’accorderaient aucune importance ni à la justice qui est un service public ni à la situation des citoyens sont en détention préventive prolongée en attente d’être entendu par un juge.