Port-au-Prince, 9 septembre 2020– La ‘’Fondasyon Je Klere’’ (FJKL) déclare prendre acte de l’intervention publique du 8 septembre 2020 du Commissaire du Gouvernement a.i près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Me Gabriel Ducarmel au cours de laquelle il a fait état d’une évolution positive de l’enquête diligentée autour de ce crime odieux.
Toutefois, la FJKL dit ‘’noter avec prudence et satisfaction l’évolution de l’enquête policière conduite sous la direction du nouveau commissaire du Gouvernement a.i de Port-au-Prince, Me Gabriel Ducarmel.’’
L’organisme des droits humains exprime sa satisfaction du fait que le Commissaire a informé l’opinion publique sur le fait que trois suspects sont interpellés et que le téléphone et la carte sim du téléphone Portable de Me Monferrier Dorval sont retrouvés en possession de l’un des suspects.
Dans un communiqué en date du 9 septembre, la FJKL estime nécessaire de signaler à l’attention du Parquet de Port-au-Prince, à ce stade de la procédure (stade des investigations policières sans que l’action publique ait été encore déclenchée), l’enquête autour de l’assassinat crapuleux du bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince doit obéir au principe du droit à l’information du public qui est un droit aussi fondamental que la présomption d’innocence dans le cadre de procès attendu par la population en général.
‘’Il n’y a pas, en effet, violation du droit à la présomption d’innocence si, le commissaire du Gouvernement, sans condamner le suspect sans jugement sous les vivats du peuple médiatique, présente au public les individus soupçonnés des faits de la poursuite, souligne la FJKL dans son communiqué.’’
Pour la FJKL estime le droit du public à l’information est bafoué par le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince qui s’est gardé de révéler au public les noms des suspects interpellés et les relations que ces derniers entretiennent avec des secteurs de la société.
‘’Pourquoi le Commissaire du Gouvernement, Me Gabriel Ducarmel, n’a pas jugé utile d’informer le public si oui ou non les enquêteurs de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) sont assistés dans leur mission par des experts internationaux comme vivement demandé par la population en raison du climat de méfiance régnant au niveau des forces de Police et des autorités judiciaires, climat né de la comédie : l’enquête se poursuit, s’interroge la FJKL ?’’
La FJKL attire également l’attention des autorités policières et judiciaires que le peuple haïtien, dans ce dossier, n’acceptera aucune enquête bâclée, aucune parodie de justice.
‘’Toutes les personnes susceptibles d’aider à la manifestation de la vérité, à quelque titre que ce soit, doivent être entendues par les autorités policières et judiciaires, recommande la FJKL.
‘’Aucune excuse, poursuit la FJKL, ne doit être tolérée. Aucune immunité, aucune puissance économique ou politique ne doit se dresser en barrière. Ce que le peuple haïtien veut, c’est un procès juste et équitable, c’est la découverte de la vérité sur le mobile du crime, c’est la condamnation des auteurs, co-auteurs, des intermédiaires et des commanditaires du crime, souligne l’organisation.’’
Dans ce communiqué signé par Me Samuel Madistin, la FJKL dit s’engage à suivre l’évolution de ce dossier jusqu’à son aboutissement dans le cadre d’un procès oral, public et contradictoire respectant les droits des suspects au même titre que ceux de la société.