Port-au-Prince, 7 Août 2020- La ‘’Fondasyon Je Klere’’ (FJKL) invite le pouvoir en place à poser des actes concrets pour traduire sa volonté de combattre effectivement le banditisme dans le pays.
La Directrice Exécutive de la FJKL, Marie Yolène Gilles estime que les autorités doivent prendre des dispositions visant à mettre fin à l’impunité et à agir de manière à renforcer la justice et la police pour qu’elles s’acquittent de leur mission.
Selon Madame Gilles, au point où le pays se trouve, le moment n’est plus aux vœux de bonnes intentions. ‘’Nous sommes au temps où il faut que les bandits armés qui sèment le deuil au sein des familles haïtiennes soient mis hors d’état de nuire pour subir les rigueurs de la loi, souligne-t-elle.’’
La défenseure des droits humains déclare espérer que la prise de position du président de la République qui proclame ‘’zéro tolérance’’ pour les bandits ne soit pas destinée à la consommation de l’opinion publique internationale.
Soulignant que des instances étatiques ont établi les rapports de proximité entre les bandes criminelles et de hautes autorités de l’Etat, Marie Yolène Gilles pense que ce serait un bon signe si effectivement le pouvoir était prêt à prendre les dispositions pour mettre la main au collet de ceux qui endeuillent la population.
Le Président Jovenel Moïse aurait affirmé lors du conseil des ministres du mercredi 5 Août 2020, que les bandits sans exception, doivent savoir qu’ils n’ont aucune chance pour les jours à venir. ‘’Ces derniers doivent être logés soit en prison, soit au cimetière, selon une note du ministre de la culture qui a relayé les propos du chef de l’Etat.’’
Ces déclarations du président de la République, interviennent 24 heures après que l’ambassade américaine à Port-au-Prince eut exprimé ses profondes préoccupations en ce qui a trait à la violence entretenue par les gangs armés qui opèrent dans les quartiers marginalisés et qui ont déjà fait de nombreuses victimes parmi la population.