Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, le 19 aout 2020 -(RHInews)- La Fondasyon Je Klere (FJKL) dénonce ce 18 aout 2020 une vague de mesures de transfert touchant des leaders syndicaux en raison de leur opinion publiquement exprimée contre l’insuffisance de mesures de protection du Ministère de l’Education Nationale pour faire face à la propagation de la Covid-19, à l’occasion de la rentrée des classes.
Mis à part ces mesures de transfert jugées illégales et injustifiées, le professeur de philosophie Josué Mérilien a été mis à l’écart du système scolaire par le Ministère de l’Education Nationale et son chèque n’a pas été livré depuis six (6) mois. Enseignant de carrière, Josué Mérilien est le principal dirigeant de l’Union Nationale des Normaliens d’Haïti (UNNOH).
Rappelant que ces mesures de transfert ne doivent pas avoir un caractère punitif, la FJKL indique que “les mesures de transfert doivent obéir aux règles régissant le statut particulier du personnel éducatif du Ministère de l’Education Nationale, dans sa lettre et dans son esprit”.
Cet organisme de défense des droits humains estime que l’exercice de transfert du personnel enseignant y compris des leaders syndicaux doit obéir à des critères objectifs et logiques relatifs au changement d’adresse, au problème de santé, l’ancienneté et les privilèges liés au transfert.
“Le devoir de l’Etat est de rendre attractif l’exercice de missions éducatives au sein de la fonction publique en vue d’assurer la collaboration durable des ressources humaines qualifiées et de motiver les étudiants pour la carrière d’enseignante”, écrit l’organisme.
La FJKL, jugeant regrettable la banalisation de la liberté syndicale par le Ministère de l’Education Nationale, invite cette entité d’Etat à prendre la voie de la négociation collective avec les syndicats d’enseignants pour trouver une issue heureuse à cette situation qui risque d’entraver le fonctionnement régulier des écoles.
Wilbert Franck Georges de l’UNNOEH et Magalie Georges de la CNEH, deux leaders syndicaux, ont été transférés après avoir dénoncé les insuffisances constatées en matière de respect des mesures barrières mises en place dans le cadre de la réouverture des classes le 10 août dernier.