Port-au-Prince, 24 mars 2021- La Cour d’Appel fonde son jugement sur le caractère arbitraire et illégal des arrestations effectuées le 7 février 2021 à Petit-Bois (Tabarre) pour rendre son ordonnance ce mercredi 24 mars 2021.
Lors de l’audience qui a eu lieu le 10 mars dernier, le ministère public n’était pas en mesure de prouver la légalité des arrestations, selon l’un des avocats de la défense, Me Arnel Remy.
Le juge Yvickel Dabrésil, l’inspectrice générale de la police, Marie-Louise Gauthier, Marie-Antoinette Gauthier, l’agronome Louis Buteau et plusieurs autres personnes dont des policiers détachés avec le juge, ont été arrêtés le 7 février dernier peu avant 3 :00 du matin dans la localité de Petit-Bois.
Ils étaient accusés d’implication dans un présumé coup d’Etat et d’une tentative d’assassinat contre Jovenel Moïse dont le mandat a pris fin depuis le 7 février 2021.
Jouissant du privilège de juridiction par sa qualité de juge, le magistrat Yvickel Dabrésil a été remis en liberté cinq (5) jours après son incarcération à la prison civile de la Croix-des-Bouquets suite à une ordonnance rendu par la doyenne du tribunal civil de la juridiction de la Croix-des-Bouquets, Me Grescia Norcéus.
De nombreux juristes avaient dénoncé le caractère discriminatoire de cette ordonnance qui ne tenait pas compte du cas des autres prisonniers arrêtés en même temps que le juge Dabrésil et pour les motifs.
Les prisonniers politiques du 7 février devraient recouvrer leur liberté sous peu, aussitôt que leurs avocats remplissent toutes les procédures légales.