Port-au-Prince, 6 Août 2020- Iscar Andris, membre influent et porte-parole du G-9 en famille et alliés est désigné comme le principal suspect dans la mort d’un bébé de huit (8) mois à Cité Soleil, selon le porte-parole adjoint de la Police Nationale d’Haïti, Gary Desrosiers.
Meridjouna Fleurimond a été tuée par balle le 12 juillet dernier à Cité Soleil lors d’affrontements entre gangs rivaux qui se battent pour le contrôle du plus grand bidonville du pays.
Les parents de la petite défunte avaient nommément accusé le porte-parole du G-9, Iscar Andris d’avoir assassiné leur enfant.
Gary Desrosiers informe qu’une enquête est en cours au niveau de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) en vue de faire le jour sur cette affaire.
Selon M. Desrosiers, la DCPJ s’est également penchée sur le cas d’un autre bébé, âgée de quatre mois seulement qui a été tué par balles le lundi 3 Août dernier dans la localité de Papaye, à Gantier (Ouest) lors d’une attaque perpétrée par des bandits du groupe ‘’400 Mawozo’’ contre le véhicule à bord duquel se trouvait le défunt.
Au moins cinquante (50) personnes ont été tuées, trente (30) autres disparues et quinze (15) femmes violées à Cité Soleil au cours du mois de juillet, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).
Le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Esperance a souligné que deux massacres ont été perpétrés dans la région métropolitaine depuis la création du G-9, réputé proche du pouvoir en place. Il a cité notamment le massacre de Pont-Rouge en Mai et Juin dernier qui a fait au moins trente-quatre (34) morts et celui de Cité Soleil qui serait toujours en cours.
Les Etats-Unis qui ne s’étaient jamais prononcé sur le climat de terreur entretenue par les bandes armées dans le pays, ont appelé le gouvernement d’Haïti à protéger les citoyens haïtiens, à combattre la corruption et à mettre fin aux activités des gangs armés.
Dans une déclaration écrite en date du 3 Août 2020 dont RHINEWS a obtenu copie, les États-Unis se sont déclarés profondément préoccupés par les pertes en vies humaines dans les communautés marginalisées du fait de la violence liée aux gangs. ‘’Nous constatons que les gangs armés violent systématiquement les droits humains des habitants de communautés telles que Cité Soleil, La Saline, Bel-Air, Martissant et Village de Dieu.’’
En réaction, le gouvernement a déclaré tolérance zéro pour les bandits. Accusé de complicité avec les gangs armés, le pouvoir a proclamé la fin prochaine du règne des bandits qui endeuillent la population.
Le Président aurait affirmé lors du conseil des ministres du mercredi 5 Août 2020, que les bandits sans exception, doivent savoir qu’ils n’ont aucune chance pour les jours à venir. ‘’Ces derniers doivent être logés soit en prison, soit au cimetière, selon une note du ministre de la culture qui relayé les propos du chef de l’Etat.’’