Dix-huit (18) victimes de viols collectifs dont (1) une mineure recensées par le RNDDH, dans son dernier rapport sur la violence a Cité-Soleil

Photo Unicef/image d'illustration

Les bandits armés qui règnent en maitre a Cité Soleil ne se contentent pas de verser le sang d’innocents inoffensifs et sans défense. En plus des crimes de sang, Ils commettent des crimes sexuels tout aussi abominables. Ce sont surtout des viols collectifs qu’ils commettent. Les victimes sont des femmes de toute tranche d’âge, des femmes d’age moyens en passant par des femmes au-dela de la soixantaine et des mineures.  Quant aux mineures, ce sont en général des enfants de 12 ou 13 ans qui sont tombées enceintes à la suite de ces viols. Elles font partie des enfants de l’oubli dont très peu de personnes et d’organisations parlent…

Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, 18 août 2020 (RHInews)- Les gangs armés opérant à Cité-Soleil font régner la terreur au quotidien au vu et au su des autorités haïtiennes, malgré l’appel incessant au secours des habitants qui ne savent pas à quel saint se vouer.

Pas moins de cent onze (111) personnes sont assassinées, quarante-huit (48) autres sont portées disparues et 20 blessées par balles entre le 1er juin et le 28 juillet 2020, note le RNDDH, dans ce rapport de 32 pages.

Le dernier document du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) en date du 13 août 2020 est très alarmant et interpelle la conscience de tous particulièrement sur des cas de viols collectifs sur des femmes et des mineures.

À part les crimes de sang, les gangs armés commettent des crimes sexuels abominables dans ce bidonville dont ils ont le contrôle.

A titre d’exemple, le RNDDH indique que le 20 juin 2020 cinq (5) bandits armés ont fait irruption dans une maison à Cité- Soleil et ont violé trois (3) sœurs dont les identités n’ont pas été révélées pour des raisons de sécurité.

Par peur, les victimes n’ont pas voulu se rendre à l’hôpital pour obtenir un certificat médical et se faire soigner. Elles n’ont pas pu suivre une prophylaxie antirétrovirale (moyen de prévenir la transmission du VIH).

Même scénario pour cette femme de 61 ans qui a été battue puis sauvagement violée par des bandits armés à Cité-Soleil, le 10 juillet 2020. Tombée en syncope et baignée de sang suite à ce drame, la victime a été admise à l’hôpital Médecins Sans Frontières à Tabarre.

“Prise en otage par des gangs armés de G-9 et Allié, Cité-Soleil vit dans une grande terreur. Il ne se passe une journée sans que ne soient enregistrés des assassinats, des viols, des incendies et des embuscades”, écrit le RNDDH, soulignant que la justice joue un rôle de figurant à Cité-Soleil et les habitants n’ont pas droit de porter plainte sans l’autorisation de leurs bourreaux sous peine de sanctions.

Le G-9 et Allié est un regroupement de différents gangs évoluant dans la région métropolitaine de Port-au-Prince sous la conduite d’un ancien policier converti en “chef d’escadron de la mort”, Jimmy Cherizier, alias Barbecue.

C’est ce même individu ayant le support du pouvoir en place qui a appréhendé le 3 juin 2020 à Cité-Soleil le jeune Waldo Jean qui pleurait au moment du viol de sa cousine, Anite Charles. Depuis lors, on est sans nouvelle de Waldo Jean, souligne cet organisme de défense de droits humains.