WASHINGTON (D.C), mercredi 22 janvier 2025- Marco Rubio, nommé secrétaire d’État des États-Unis sous la seconde administration de Donald Trump, a exposé les priorités du département d’État dans un communiqué de presse détaillant sa vision pour la politique étrangère américaine. Il a souligné que sa mission serait de rendre l’Amérique « plus sûre, plus forte et plus prospère », en se concentrant sur des actions concrètes et en répondant à trois questions essentielles : « Est-ce que cela rend l’Amérique plus sûre ? Est-ce que cela rend l’Amérique plus forte ? Est-ce que cela rend l’Amérique plus prospère ? » Selon Rubio, ces critères serviront de base pour chaque décision politique, chaque dollar dépensé et chaque programme financé.
Il a débuté en affirmant que servir comme 72e secrétaire d’État des États-Unis représente « le plus grand honneur de [sa] carrière », précisant que le président Trump lui avait donné pour mission de mettre l’intérêt national des États-Unis au cœur de la diplomatie américaine. Rubio a insisté sur le fait que le département d’État sous sa direction serait « plus innovant, plus agile et plus focalisé ». Cela passera par la révision des priorités diplomatiques, avec un abandon de certaines pratiques et un recentrage sur des objectifs concrets qui répondent aux besoins nationaux.
L’une des premières actions concrètes mentionnées par Rubio est la nécessité de « freiner les migrations de masse et sécuriser nos frontières ». Il a déclaré sans ambiguïté que le département d’État « n’entreprendra plus d’activités qui facilitent ou encouragent les migrations de masse ». En particulier, les relations diplomatiques avec les pays de l’hémisphère occidental seront réorientées vers la sécurisation des frontières américaines, l’arrêt des migrations illégales et déstabilisatrices, et la négociation du « rapatriement des immigrants clandestins ». Cette politique vise à répondre à des enjeux immédiats de sécurité tout en préservant l’intégrité des frontières américaines.
Dans un autre volet, Rubio a abordé la réforme interne du département d’État, en se référant au décret présidentiel éliminant les programmes liés à la diversité, à l’équité, à l’inclusion et à l’accessibilité (DEIA). « Le président Trump a publié un décret éliminant les prescriptions, les programmes et les bureaux ‘DEIA’ dans l’ensemble du gouvernement. Ce décret sera fidèlement appliqué et respecté, tant dans la lettre que dans l’esprit », a précisé Rubio, insistant sur la nécessité de récompenser la « performance et le mérite » au sein des services diplomatiques. Cela implique, selon lui, une rupture avec certaines pratiques antérieures pour recentrer le département sur l’efficacité et la compétence.
Dans sa déclaration, le secrétaire d’État a également mis l’accent sur un retour aux « fondements de la diplomatie », un retour à une approche plus pragmatique de la politique étrangère. « Nous devons revenir aux fondements de la diplomatie en cessant de nous concentrer sur les causes politiques et culturelles qui sèment la discorde dans notre pays et sont profondément impopulaires à l’étranger », a-t-il expliqué. Cela signifie que les États-Unis devront, sous sa direction, se concentrer sur la coopération avec d’autres pays pour promouvoir des intérêts nationaux fondamentaux, sans être distraits par des enjeux internes ou des divergences idéologiques qui ne servent pas les objectifs internationaux.
Rubio a aussi insisté sur la nécessité de mettre fin à la « censure et à la suppression de l’information ». Le secrétaire d’État a précisé que les actions du département d’État contre la propagande malveillante, bien que nécessaires, ne devraient pas se traduire par des tentatives de censurer ou de manipuler l’information interne. « Le département d’État que je dirige soutiendra et défendra le droit des Américains à la liberté d’expression, et mettra fin à tous les programmes qui, de quelque manière que ce soit, conduisent à la censure du peuple américain », a-t-il affirmé. Rubio a souligné que la diplomatie américaine doit être fondée sur la vérité et la défense des principes fondamentaux, tout en continuant à contrer les menaces extérieures de manière stratégique et mesurée.
Enfin, en ce qui concerne la politique énergétique, Rubio a mis en avant l’engagement de l’administration Trump à rétablir la « domination énergétique américaine ». Tout en reconnaissant les défis environnementaux, il a précisé que le département d’État « utilisera la diplomatie pour aider le président Trump à tenir sa promesse d’un retour à la domination énergétique américaine ». Il a expliqué que tout en soutenant des protections environnementales « raisonnables », le département d’État s’opposera aux politiques climatiques internationales qui, selon lui, affaiblissent la position géopolitique des États-Unis.
Marco Rubio a réaffirmé que la politique étrangère des États-Unis sous la direction de Donald Trump se recentrera sur l’intérêt national américain. Dans un monde de plus en plus polarisé par la compétition entre grandes puissances, il a insisté sur le fait que le corps diplomatique américain serait équipé pour « rendre l’Amérique plus sûre, plus forte et plus prospère ». Il a ainsi mis en avant une vision claire pour la diplomatie américaine, tournée vers l’avenir et les enjeux essentiels pour les États-Unis.