Kingston, vendredi 15 avril 2022– Le président du Rwanda, Paul Kagame, a déclaré qu’il était temps pour la région des Caraïbes et le continent africain d’établir des contacts plus directs au lieu de recourir à l’utilisation d’organisations multilatérales pour établir de tels liens.

Kagame, qui effectue une visite d’État de trois jours en Jamaïque, a fait ce commentaire jeudi après-midi alors qu’il s’adressait à une séance conjointe spéciale du Parlement jamaïcain à Gordon House, au centre-ville de Kingston, rapporte Jamaica Observer.

“L’Afrique et les Caraïbes devraient travailler ensemble pour faire avancer des positions communes dans ces organes (multilatéraux) où nos intérêts s’alignent comme ils le font souvent”, a déclaré Kagame sous des applaudissements soutenus. Il a noté que ces positions communes incluent des questions liées au changement climatique et à la santé mondiale.

« L’Afrique et la Jamaïque n’ont pas à se rapporter uniquement par le biais d’intermédiaires. Nos diplomates ont tendance à se rencontrer à New York, Londres ou Genève. Cela ne me pose aucun problème, mais nous pourrions faire autrement », a déclaré Kagame.

“Il est grand temps que l’Afrique et les Caraïbes travaillent ensemble de manière (a) directe et soutenue, à la fois par le biais de nos organisations régionales actuelles – Caricom et l’Union africaine – et bilatéralement”, a-t-il ajouté.

Le président en visite a déclaré que le premier sommet Afrique-Caricom qui s’est tenu en septembre dernier était attendu depuis longtemps et qu’il fallait s’appuyer dessus.

“Il devrait également y avoir des échanges directs entre les personnes, en particulier pour les jeunes et les entrepreneurs”, a-t-il déclaré.

Kagame, qui a été félicité par le Premier ministre Andrew Holness, le chef de l’opposition Mark Golding et le président du Sénat, Tom Tavares-Finson pour avoir transformé le Rwanda en l’un des principaux pays d’Afrique, et un exemple de surmonter de grandes difficultés, a noté que les professionnels jamaïcains ont déjà visité le Rwanda et ont apporté des “contributions significatives”, certains en tant que représentants d’organisations internationales de premier plan.

“Cela nous a seulement donné envie de voir plus de gens de la Jamaïque et de cette région du Rwanda”, a-t-il déclaré.

Il a souligné que le Rwanda était désireux de coopérer beaucoup plus étroitement avec la Jamaïque et de partager ses expériences en matière « d’investissements ainsi que d’unité nationale et de développement citoyen ».

Pendant ce temps, Kagame a remercié la Jamaïque d’avoir soutenu le Rwanda en devenant membre du Commonwealth.

« Nous ne sommes pas étrangers les uns aux autres. Dans notre diversité, nous partageons des traits communs, nos peuples sont résilients, créatifs et, comme le montre notre histoire commune, également indestructibles », a-t-il déclaré sous des applaudissements plus soutenus.

Il a déclaré qu’en tant que nouveau membre du Commonwealth, le Rwanda est fier d’accueillir la prochaine réunion du Commonwealth en juin.

“Et je ne peux pas oublier de remercier… la Jamaïque pour son soutien au Rwanda”, a déclaré Kagame tout en exprimant que le Rwanda espère voir une forte représentation des Caraïbes lors de la prochaine réunion du Commonwealth.

Lors de cette réunion, la ministre jamaïcaine des affaires étrangères et du commerce extérieur, la sénatrice Kamina Johnson Smith, défiera la secrétaire générale sortante du Commonwealth, la baronne Patricia Scotland, née à la Dominique, pour le poste le plus élevé.