NAIROBI, Kenya, mercredi 6 décembre 2023– Dans une déclaration conjointe aux bâtiments du Parlement, plus de 40 femmes députées issues de l’Alliance Kenya Kwanza et des Coalitions Azimio La Umoja ont exprimé une profonde préoccupation concernant la résurgence et la réactivation de gangs criminels dans diverses régions du pays.
Les législatrices ont identifié des groupes notoires tels que Mungiki, Chinkororo, Al Shabab, les 42 frères et Wakali Kwanza, affirmant que ces éléments criminels ont été historiquement utilisés pour réprimer les droits des femmes et des enfants.
S’adressant aux journalistes, la députée de Dagoretti North, Beatrice Elachi, a souligné la gravité de la situation, mettant en avant que ces groupes ciblent les membres vulnérables de la société, les utilisant souvent comme des boucliers humains.
Elachi a exhorté le président William Ruto à intervenir de toute urgence, appelant à une enquête et à l’arrestation de ceux qui financent ces activités illégales. Elle a averti que si les agences de sécurité n’agissent pas, les législatrices n’hésiteront pas à divulguer publiquement les identités des personnes impliquées.
La députée de Thika Town, Alice Nganga, a attiré l’attention sur les pratiques alarmantes propagées par ces groupes illégaux, notamment les mutilations génitales féminines forcées, le harcèlement sexuel et le viol.
Nganga a souligné que la prise criminelle des routes de Matatu, l’extorsion dans les transports publics et la violence insensée représentent des menaces graves pour la sécurité et le bien-être des femmes et des enfants kenyans.
La sénatrice nommée Miraj Abdullahi a exprimé des inquiétudes quant à l’impact potentiel dans la région, affirmant que la prolifération de ces groupes illégaux pourrait créer un terreau propice au trafic de stupéfiants.
Abdullahi a exhorté le gouvernement à prendre des mesures décisives contre les sectes criminelles pour éviter l’anarchie dans le pays.
La députée de Naivasha, Jayne Kihara, a fait écho à ces sentiments, appelant à une vigilance accrue des agences de sécurité, en particulier pendant la saison festive et les défis posés par l’urgence El Nino.
Kihara a appelé à l’enquête et à l’arrestation de ceux qui planifient et financent ces activités, promettant de révéler publiquement leurs identités si les agences de sécurité ne prennent pas de mesures.
Les députées ont souligné collectivement que la résurgence de ces groupes illégaux représente une menace significative pour le tissu social et économique de la nation.
Elles ont appelé le gouvernement à prendre des mesures rapides et décisives pour faire face à la crise croissante avant qu’elle ne compromette davantage la sécurité et le bien-être des femmes et des enfants au Kenya.
Le gouvernement kényan se trouve lui-même confronté au problème des gangs armés, mais se prépare à déployer une force de sécurité en Haïti pour aider à lutter contre les gangs dans le pays.
Le 3 octobre dernier, Amnesty International Kenya a dit prendre note de la décision du Conseil de sécurité des Nations Unies de mettre en place une force de sécurité internationale dirigée par le Kenya, composée de 1 000 agents.
Amnesty Kenya a souligné que la résolution du Conseil de sécurité comprend des paramètres clairs, obligatoires et exécutoires fondés sur les droits de l’homme pour la mission des Nations Unies en Haïti.
L’organisation a insisté sur l’importance pour les États membres de l’ONU, les organisations de défense des droits de l’homme et les citoyens d’examiner attentivement les implications humanitaires et des droits de l’homme de la mission avant son déploiement.
L’organisation a attiré l’attention sur l’histoire troublante d’Haïti, marquée par des abus et une impunité associés aux interventions multinationales ou étrangères passées. Elle a souligné que l’examen minutieux de ces implications est essentiel, compte tenu de la sensibilité de la situation et des antécédents d’interventions étrangères dans le pays.
En mettant en avant la nécessité de garantir le respect des droits de l’homme et d’éviter toute forme d’abus, Amnesty Kenya appelle à une approche réfléchie et responsabilisante de la part des acteurs impliqués dans cette mission internationale en Haïti.