NEW-YORK, mardi 1er octobre 2024– Dans une analyse critique du discours d’Edgard Leblanc à l’ONU, Me Sonet Saint-Louis, membre du RDNP, estime que ce fut un moment raté. Dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé sa vive inquiétude face à une potentielle escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah au Liban. Lors d’une conférence de presse tenue mardi, Guterres a lancé un appel urgent à un cessez-le-feu, avertissant que la situation pourrait rapidement dégénérer en une guerre totale au Liban si des mesures immédiates ne sont pas prises pour désamorcer les tensions.
« Je condamne fermement l’élargissement du conflit au Moyen-Orient, et j’appelle à un cessez-le-feu immédiat », a déclaré M. Guterres, soulignant la nécessité impérative d’éviter une guerre totale au Liban, un pays déjà frappé par une crise socio-économique sans précédent. Le Secrétaire général a particulièrement mis en garde contre les incursions israéliennes dans le sud du Liban, qui pourraient provoquer une réponse accrue du Hezbollah, alimentant ainsi le risque d’une confrontation militaire majeure.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a reçu un appel de Guterres réitérant le soutien de l’ONU au peuple libanais. Le Liban, déjà confronté à une crise économique dévastatrice, voit sa situation humanitaire se détériorer rapidement en raison des violences transfrontalières. Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, a précisé que l’ONU a mobilisé son système pour répondre aux besoins humanitaires urgents dans le pays. Un appel de fonds de 426 millions de dollars a été lancé à Beyrouth pour venir en aide aux victimes des récentes escalades.
Sur le plan humanitaire, la situation devient de plus en plus critique. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU a rapporté que plus d’un million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du Liban au cours des deux dernières semaines, tandis que les frappes israéliennes intensifient les destructions. Jens Laerke, porte-parole de l’OCHA, a souligné l’importance d’un financement rapide pour répondre aux besoins croissants de la population libanaise : « Nous sommes face à une crise humanitaire massive qui ne cesse de croître. Le manque de ressources freine notre capacité à intervenir efficacement ». Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a, de son côté, confirmé que plus de 1.000 civils ont été tués en raison de la recrudescence des violences.
Les Forces intérimaires des Nations Unies au Liban (FINUL), qui surveillent la ligne de séparation entre Israël et le Liban, jouent un rôle clé pour éviter une escalade supplémentaire. Cependant, face à la multiplication des attaques, la FINUL a dû suspendre temporairement ses patrouilles motorisées, bien qu’elle continue à surveiller la situation de manière active.
Pendant ce temps, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) fait face à une situation critique à Gaza, une enclave qui subit également les affres du conflit. Louise Wateridge, porte-parole de l’UNRWA, a révélé que plus de 1,9 million de personnes ont été déplacées à Gaza au cours de l’année écoulée, et que 41.000 personnes ont perdu la vie.
Cet appel à la paix intervient alors que les Nations Unies redoutent une expansion plus large du conflit au-delà des frontières du Liban. Guterres a exhorté les puissances régionales à user de leur influence pour contenir le conflit, soulignant que la stabilité du Liban est cruciale pour l’équilibre de tout le Moyen-Orient.