WASHINGTON, dimanch 2 mars 2025- Le président Donald Trump a signé, ce samedi, un décret présidentiel établissant l’anglais comme langue officielle des États-Unis. Cette décision permet aux agences gouvernementales et aux organisations recevant des fonds fédéraux de choisir si elles souhaitent continuer à proposer des documents et des services dans d’autres langues que l’anglais.
Le décret annule une directive de l’ancien président Bill Clinton qui imposait aux organismes fédéraux et aux bénéficiaires de subventions publiques de fournir une assistance linguistique aux non-anglophones.
« L’établissement de l’anglais comme langue officielle permettra non seulement de rationaliser la communication, mais aussi de renforcer les valeurs nationales communes et de créer une société plus cohésive et plus efficace », stipule le décret. Il y est également affirmé qu’« en accueillant de nouveaux Américains, une politique encourageant l’apprentissage et l’adoption de notre langue nationale fera des États-Unis une patrie partagée et donnera aux nouveaux citoyens les moyens de réaliser le rêve américain. Parler anglais ne se limite pas à des opportunités économiques, cela favorise aussi l’intégration dans la communauté, la participation aux traditions nationales et la contribution à la société ».
Selon U.S. English, une organisation militant pour la reconnaissance officielle de l’anglais comme langue nationale, plus de trente États ont déjà adopté des lois en ce sens. Depuis des décennies, plusieurs législateurs ont tenté d’introduire des projets de loi visant à faire de l’anglais la langue officielle du pays, mais ces initiatives n’ont jamais abouti.
Dès son investiture le mois dernier, la nouvelle administration Trump a supprimé la version espagnole du site officiel de la Maison-Blanche, suscitant confusion et frustration parmi les groupes de défense des hispanophones et d’autres organisations. À l’époque, la Maison-Blanche avait assuré que la version en espagnol serait rétablie, mais, à ce jour, elle reste inaccessible. L’administration Trump n’a pas répondu aux sollicitations concernant une éventuelle remise en ligne du site dans cette langue.
Lors de son premier mandat, Donald Trump avait déjà supprimé la version espagnole du site officiel, une décision qui avait été inversée par le président Joe Biden à son arrivée au pouvoir en 2021.