BOGITA, lundi 20 janvier 2025– La région du Catatumbo, située au nord-est de la Colombie, est le théâtre d’affrontements violents entre l’Armée de libération nationale (ELN) et le 33e Front, une faction dissidente des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Ces combats ont entraîné la mort de plus de 80 personnes et le déplacement de plus de 11 000 habitants, contraints de fuir leurs foyers pour échapper aux violences.
Face à cette escalade, le président colombien Gustavo Petro a suspendu les négociations de paix avec l’ELN, accusant le groupe de commettre des “crimes de guerre”. Il a déclaré que l’ELN avait “choisi le chemin de la guerre, et ils auront la guerre”.
Le gouvernement envisage de déclarer l’état de commotion intérieure, une mesure exceptionnelle prévue par la Constitution de 1991, pour faire face à la crise humanitaire sans précédent dans le Catatumbo.
Les affrontements dans cette région, riche en cultures de coca, opposent l’ELN à des dissidents des FARC pour le contrôle des routes du narcotrafic. Cette situation compromet l’objectif de “paix totale” prôné par le président Petro depuis son arrivée au pouvoir en 2022.
La crise humanitaire s’aggrave, avec des milliers de personnes cherchant refuge, notamment au Venezuela voisin. Les autorités colombiennes ont déployé des troupes et acheminé de l’aide humanitaire pour soutenir les populations affectées.