La Gonâve, 19 août 2020 (RHINEWS)- Des gonaviens expatriés regroupés au sein de ‘’Zabriko An Mouvman, ‘’ (Abricot en Mouvement), ont entamé la construction de dix (10) kilomètres de route qui relient la quatrième et la neuvième section communale d’Anse-à-Galet, à l’ile de La Gonâve (Ouest).
La construction de ce tronçon de route qui est à 60% terminée, est financée essentiellement par les contributions généreuses de la diaspora gonavienne à hauteur de cent (100) mille dollars américains, selon Kenson Joseph, vice-président de Zabriko An Mouvman.
‘’La construction de cette route partiellement bétonnée, revêt une importance capitale pour la population des deux sections communales en particulier et pour l’ensemble de la commune d’Anse-a-Galet, a-t-il confirmé dans une interview à RHINEWS.’’
Selon lui, ce tronçon construit avec des moyens rudimentaires et limités, va non seulement faciliter la circulation des biens et des humains et réduire la distance entre les sections communales de ‘’Zabriko et de Cherisab’’ où les habitants mettaient plusieurs heures pour parcourir les 10 kilomètres.
Joseph a fait savoir que son organisation fait face aujourd’hui a des difficultés financières pour achever la construction et a souhaité que l’Etat dont l’une des responsabilités, est de doter le pays d’infrastructures adéquates en tout genre, vienne en aide pour finaliser cette construction.
Il a indiqué qu’en plus des problèmes liés aux infrastructures routières, l’ile en général, est confrontée à des difficultés pour s’alimenter en eau potable, en électricité et pour avoir accès à la santé.
‘’L’ile de la Gonâve, a-t-il dit, a de grandes potentialités surtout en matière touristique, mais rien n’a été fait pour exploiter les richesses de la zone aux fins de son développement.’’
Pour Kenson Joseph, la Gonâve est une ile oubliée par l’Etat et abandonnée à son sort où chacun se débrouille pour s’en sortir.
‘’Pour faire face aux problèmes d’eau et d’électricité, ceux qui en ont les moyens doivent creuser des puits et équiper leurs maisons de groupe électrogènes et d’inverter, s’est plaint M. Joseph, estimant qu’un pays ne peut pas fonctionner ni se développer en absence de l’Etat qui définit et met en œuvre des politiques publiques.’’
‘’Cette méthode tend plutôt à appauvrir davantage les haïtiens, a-t-il soutenu.’’