SAINT-DOMINGUE, lundi 2 septembre 2024– Les autorités américaines ont saisi l’avion personnel du président vénézuélien Nicolás Maduro en République dominicaine, estimant que son acquisition enfreignait les sanctions imposées par les États-Unis ainsi que d’autres lois pénales. L’appareil, un Dassault Falcon 900EX, a été transféré en Floride lundi, selon des responsables américains.
Cet avion, considéré comme l’équivalent de l’Air Force One pour le Venezuela, a été fréquemment utilisé par Maduro lors de visites officielles à l’étranger. Selon le procureur général Merrick Garland, l’avion a été acheté illégalement pour 13 millions de dollars via une société écran et exporté clandestinement des États-Unis vers le Venezuela en avril 2023. Depuis, il a principalement servi pour des vols entre une base militaire au Venezuela et diverses destinations internationales.
Cette saisie marque un nouvel épisode dans les relations déjà tendues entre les États-Unis et le Venezuela, où les autorités américaines continuent d’enquêter sur ce qu’elles considèrent comme des pratiques corrompues du gouvernement vénézuélien. Plusieurs agences fédérales américaines, en collaboration avec les autorités dominicaines, ont participé à l’opération.
Cette action s’inscrit dans un contexte de pression croissante de l’administration américaine sur le gouvernement vénézuélien, en particulier après la réélection controversée de Maduro en juillet 2024. Les États-Unis demandent la publication immédiate de données électorales, évoquant des doutes sur la légitimité du scrutin. En parallèle, des millions de Vénézuéliens continuent de fuir leur pays, accentuant les tensions migratoires à la frontière américano-mexicaine.
Les autorités américaines ont depuis des années ciblé les flux financiers illicites du régime de Maduro, saisissant des biens de luxe et perturbant des transactions d’une valeur de 2 milliards de dollars. En 2020, le ministère de la Justice avait déjà inculpé Maduro pour narco-terrorisme, trafic de drogue et corruption, aggravant encore les tensions entre Washington et Caracas.
source: CNN