Suriname, 25 août 2020- De nombreux migrants haïtiens vivant au Suriname décident de rentrer en Haïti pour échapper aux mauvaises conditions de vie dans cet État du nord-est de l’Amérique du Sud.
Fuyant la misère et l’insécurité en Haïti, ces haïtiens se sont réfugiées massivement ces derniers mois au Suriname, en quête de mieux-être économique et des conditions de vie humainement acceptables.
A leur grande surprise, ces migrants qui attendent la régularisation de leur situation, se sont heurtés à la dure réalité du chômage, au travail sous-payé et aux difficultés d’avoir accès aux soins médicaux en cas de maladie.
Travaillant majoritairement dans les secteurs de la construction, de l’hospitalité et de la restauration, ils gagnent en moyenne l’équivalent de six (6) dollars américains par jour, selon ce que Johny Jean-Claude, interviewé par RHINEWS.
‘’C’est une pitance qui ne nous permet pas de subvenir à nos besoins et à ceux de nos proches en Haïti, selon Johny Jean-Claude, porte-parole d’un groupe d’haïtiens qui manifestent régulièrement depuis près de deux semaines devant le Consulat haïtien au Suriname.’’
- Jean-Claude affirme que de nombreux haïtiens ont déjà fait leur réservation pour rentre au pays natal, mais il n’y aurait pas de vols disponibles pour assurer la liaison entre Haïti et Suriname. Un billet pour un aller simple coûte jusqu’à sept-cents (700) dollars américains, indique M. Jean-Claude
Selon lui, les représentants d’Haïti au Suriname n’auraient apporté aucune assistance aux compatriotes en difficulté.
Johny Jean-Claude dénonce également la mauvaise qualité et le prix exorbitant du service minimal offert par le Consulat.
‘’ Il faut débourser, précise-t-il, entre 80 et 100 dollars américains pour obtenir un extrait des archives au niveau du Consulat alors qu’en Haïti le même service coûte plus que 10 fois moins cher.’’
Qualifiant cette situation d’inacceptable, M. Jean Claude dit souhaiter que les autorités haïtiennes prennent toutes les dispositions en vue mettre un terme à cette pratique qu’il juge préjudiciables aux haïtiens vivant dans des conditions infernales dans l’ancienne Guyanne hollandaise, indépendante depuis 1975.