Port-au-Prince, 28 août 2020- Le ministre de l’éducation nationale, Pierre-Josué Agénor Cadet minimise l’impact du mouvement de protestation des enseignants du secteur publique de l’éducation sur la reprise des cours dans les écoles publiques.
Selon M. Cadet, la reprise est effective et les écoles fonctionnent a plus de 95%, déplorant au passage que ‘’ des gens qui se font appeler syndicalistes’’ perturbent le fonctionnement des de certaines écoles à Saint-Marc, à Jacmel, Mirebalais et à Saint-Louis du Nord.
Soulignant que ce mouvement n’a pas d’impact trop significatif sur le fonctionnement global des écoles, il déplore, cependant, que les enseignants choisissent de lancer leur mouvement de revendication a la fin de l’année fiscale au moment où il est impossible d’agréer leurs demandes.
Réagissant aux mesures de transfert prises a l’encontre de certains leaders syndicaux notamment Magalie Georges (CNEH) et Franck Wilbert Georges (UNNOEH), il a fait savoir que ces enseignants sont frappés de mesures administratives.
‘’Ils n’ont pas été sanctionnés. Nous avons pris des mesures administratives. Le transfert est un acte légal et nous avons agi dans le cadre de la loi, selon Pierre-Josué Agénor Cadet qui pointe du doigt le fait que dans le cas de Magalie Georges, celle-ci ait décidé d’abandonner ses écoliers le premier jour de la réouverture des classes pour rejoindre une manifestation d’enseignants.’’
En ce qui a trait au professeur Josué Mérilien, M. Cadet précise que ce dernier n’a pas été transféré ni écarté du système éducatif. ‘’Son chèque de technicien au niveau de l’éducation nationale totalisant plus de 51 mille gourdes a été gelé pour absentéisme. Il conserve son poste de professeur dans le système scolaire et il est payé régulièrement, souligne Agénor Cadet.
Sans faire de promesse ferme quant a l’ensemble des revendications des enseignants, M. Cadet informe que des réflexions sont en cours au niveau du ministère en vue d’adopter une nouvelle grille salariale pour les enseignants, soulignant que les enseignants du secteur public sont mieux traités en termes de salaire.
A l’initiative de plusieurs organisations d’enseignants dont la CNEH, l’UNNOH et le GIEL, des enseignants ont marché dans les rues de la capitale hier jeudi à Port-au-Prince, contre les abus de pouvoir et la répression dont certains leaders syndicaux, et des écoliers seraient victimes de la part de l’actuel ministre de l’éducation nationale Pierre-Josué Agénor Cadet dont ils réclament la démission.
Les enseignants protestataires continuent d’exiger un salaire moyen de soixante-quinze (75,000) mille gourdes, des avantages sociaux, le paiement par l’Etat de la fin de l’année scolaire pour les écoliers du secteur privé de l’éducation, l’intégration des étudiants finissants de l’Ecole Normale Supérieure dans le système scolaire conformément au protocole d’accord signé en 2017…